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Euro: le chant du cygne de Pandev, capitaine "vénéré" de la Macédoine du Nord

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Quand Goran Pandev a offert à la Macédoine du Nord le premier billet pour l'Euro de son histoire, il n'a fait que confirmer qu'il était sans conteste le plus grand sportif que le petit pays des Balkans ait jamais connu.
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La compétition pourrait bien représenter le chant du cygne du capitaine vétéran de 37 ans, qui avait remporté la Ligue des champions avec l'Inter Milan de José Mourinho en 2010.

C'est en tout cas ce qu'il laisse entendre. "Cela sera certainement le tournoi des émotions car pour moi, ce seront les derniers matches", a dit l'attaquant récemment aux médias locaux.

Pandev a déjà tenté de quitter l'équipe nationale du jeune Etat, qui ne porte son nom actuel que depuis qu'il a accepté de changer d'appellation en 2018 pour mettre fin à un ancien litige avec la Grèce.

Mais en 2016, au bout de deux ans, l'attaquant avait été persuadé de revenir chez les "Lynx rouges" ou "Lions rouges" comme ils sont parfois appelés.

Hormis cette pause, il fut pendant deux décennies le pilier de l'équipe, marquant un nombre record de 37 buts en 118 rencontres.

Parmi eux, celui qui a contribué fin mars à une défaite sensationnelle (2-1) de l'Allemagne aux qualifications du Mondial après 17 victoires consécutives.

Le "meilleur" 

Mais pour Goran Pandev, le but de la qualification pour l'Euro contre la Géorgie en novembre est celui qui compte le plus.

"C'est mon but le plus cher car enfin, on s'est qualifiés pour une compétition majeure", dit-il.

Pour beaucoup de ses supporters, Pandev est "l'épine dorsale" du football du minuscule pays de deux millions d'habitants, celui qui motive les autres joueurs, comme l'explique Erol Shakiri, un fan de Skopje.

"Pandev est notre meilleur footballeur de tous les temps et on le vénère", lance un admirateur sur Twitter. "Il est aimé à la fois par les entraîneurs et ses coéquipiers. Il comprend le football, il l'a dans la poche."

A la différence d'autres Républiques de l'ex-Yougoslavie, la Macédoine du Nord ne peut se vanter d'avoir produit une multitude de légendes sportives.

Darko Pancev, vainqueur en 1991 de la Coupe des clubs champions avec l'Etoile rouge de Belgrade, s'en rapproche le plus.

"Sommet" 

Pandev, lui, a une image de professionnel modeste qui limite ses commentaires publics au football.

Sur les réseaux sociaux, ses messages sont généralement dominés par des photos de sa famille et des publications liées au foot. Un internaute résume ainsi l'opinion des gens à son sujet: "Une légende et une personne formidable".

Pandev a passé son enfance à Strumica, une région agricole proche de la frontière avec la Grèce et la Bulgarie.

Sa mère travaillait dans une usine textile et son père dans la restauration, un milieu humble qui permet à ses fans de ressentir une vraie connexion.

Néanmoins, depuis ses 18 ans, quand il fit ses débuts internationaux à l'Inter Milan, sa vie ne ressemble plus à celle des gens ordinaires.

Sa carrière n'a pas toujours été simple (il n'avait par exemple pas disputé le moindre match de Serie A avec l'Inter Milan lors de son premier passage au club), mais il a fini par se faire un nom à la Lazio.

Puis, en 2010 l'Inter l'a rappelé et il a contribué à offrir au club un titre en première division italienne et un sacre en Ligue des champions.

Le vétéran a aussi œuvré pour Naples, Galatasaray avant le Genoa aujourd'hui.

Mais "l'Euro 2020 est le sommet de ma carrière", souligne-t-il avant d'expliquer qu'il mettra "probablement" fin à celle-ci après la compétition.

Par Le360 (avec AFP)
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