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Euro-2016: la France joue gros, sur et en dehors du terrain

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La France passe à l'Euro: les Bleus affrontent vendredi la Roumanie en ouverture du tournoi au Stade de France (21h00), en rêvant des sacres à domicile de l'Euro-1984 et du Mondial-1998, dans un pays confronté à une grogne sociale généralisée et à la menace terroriste.
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Les grèves se poursuivent sur fond de contestation de la loi travail et de revendications particulières. 2 millions de supporters étrangers sont attendus à l'Euro et pour eux, le choc est rude, avec des poubelles qui débordent dans les rues de Paris et un trafic ferroviaire aléatoire.

"Bloquer la France pendant l'Euro, c'est une forme de guérilla syndicale. On est dans un jusqu'au-boutisme, dans une politique du pire", a pesté le ministre des Sports Patrick Kanner sur France Inter.

Paris, candidate à l'organisation des JO en 2024, pourrait partir avec un sacré handicap si le mouvement social perturbait les déplacements des supporters ou des équipes de l'Euro. Les aides annoncées par le Premier ministre Manuel Valls en faveur du secteur ferroviaire vont-elles éteindre la contestation? Le trafic reste en tout perturbé avec un train sur deux sur les lignes Transilien, RER et Intercités et 6 TER sur 10. En revanche 80% des TGV devaient rouler.

Dans le ciel, l'éclaircie n'est pas en vue: pour les syndicats de pilotes d'Air France, les discussions avec la direction ne permettent toujours pas de lever la menace de grève du 11 au 14 juin. Voilà qui rappelle 1998: à l'approche de la Coupe du monde, une grève des pilotes avait paralysé la compagnie aérienne pendant dix jours. Un accord y avait mis fin in extremis, le jour même de l'ouverture du Mondial.

Ils ont rendez-vous avec l'histoire à 21h00 au Stade de France. Après deux ans de matches amicaux, les joueurs de Didier Deschamps vont renouer avec des sensations incomparables: jouer pour leur pays, en match d'ouverture d'une compétition majeure à domicile, sous l'oeil de 66 millions de sélectionneurs.

A la génération des Antoine Griezmann, Paul Pogba et Dimitri Payet de supporter le jeu des comparaisons avec les grands anciens victorieux sur le sol national, de Michel Platini, héros de l'Euro-1984, à Zinédine Zidane, devenu icône en soulevant la Coupe du monde en 1998. Sans oublier David Trezeguet, auteur du but en or à Rotterdam lors de cette finale à couper le souffle de l'Euro-2000 face à l'Italie.

Après la cascade de blessures qui a décimé leur défense, après les affaires judiciaires et les polémiques autour de Karim Benzema, les Bleus vont se retrouver au coeur de l'habituel jeu des pronostics. Qui ira au bout de ce premier Euro à 24 équipes de l'histoire ? La France grâce à son attaque séduisante ? L'Allemagne championne du monde en titre ? Les Espagnols doubles tenants du titre ?

Une équipe surprise que personne n'a vu venir comme la Grèce championne d'Europe en 2004 ? La réponse, c'est dans un mois, le 10 juillet, avec la finale. L'Euro débute, mais le climat reste anxiogène. La France, meurtrie par les attaques de janvier 2015 contre Charlie Hebdo et les attentats du 13 novembre qui avaient fait 130 morts, est une cible potentielle.

Le département d'Etat américain, puis la Grande Bretagne, ont averti leurs ressortissants des risques encourus sur le sol français pendant l'Euro-2016. Le chef de l'Etat François Hollande répète que "la menace" existe et le gouvernement a lancé une application "alerte attentat" sur smartphones.

Les sélections qui ont pris leurs quartiers en France s'habituent à vivre sous haute protection, loin du climat détendu du Mondial-2014 au Brésil où les joueurs des Pays-Bas traversaient à pied la rue devant leur hôtel pour se balader sur la plage de Copacabana. 
"Les gens du GIGN (Groupe d'intervention de la gendarmerie nationale, ndlr) sont venus se présenter au moment du repas des joueurs. Des gars sympas qui sont venus nous expliquer leur rôle pour nous encadrer", a résumé, philosophe, Marc Wilmots, le sélectionneur de la Belgique.

Jérôme Boateng, défenseur de l'Allemagne, a lui demandé à sa famille de ne pas venir au stade, à cause des risques d'attentats. Jamais un tournoi de foot majeur n'a débuté dans un contexte aussi lourd.

Par Le360 (avec AFP)
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