Il faut reconnaître que la responsabilité des violences incombe d’abord à ceux qui les ont directement commises. Elle est aussi partagée entre tous les acteurs qui étaient censés l’éviter par tous les moyens.
D’abord il y a eu des failles au niveau sécuritaire. A ce stade, on n’a pas su prévenir, par exemple, les messages racistes qui ont été malheureusement véhiculés par les tiffos des Ultras face aux caméras de télévisions nationales et internationales. Des actions préventives auraient dû être menées lors des démonstrations préparant ces tifos, les jours précédant le derby.
A cela s’ajoute le fait que certains supporters ont pu accéder aux gradins munis d’objets qui ont finalement servi dans les actes de violences, comme les bâtons ou les échelles ayant permis à certains nervis d’escalader les portiques et entrer par effraction à l’intérieur du stade. En effet, et alors que le Wydad n’a imprimé que 45.000 billets, le derby a affiché plus de 70.000 spectateurs, soit un excédent de 25.000 spectateurs.
D’autre part, les organisateurs ont commis une cascade d’erreurs. Dont la principale est l’accès au tribunes de spectateurs mineurs, au nombre de plusieurs centaines, et ce en violation d’un arrêté qui interdit l’entrée au stade d'un mineur non accompagné par un parent. Pire, l’implication de ces enfants dans les actes de violences a été manifeste. Les organisateurs ont donc péché par leur incapacité à trier les spectateurs.