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Vidéo. Fermeture du terrain de Derb Ghallef à Casablanca: entre colère et indignation

Fermé pour réfection, le fameux terrain de Derb Ghallef n’a toujours pas ouvert ses portes. Les jeunes qui y trouvaient refuge pour exercer leur sport favori mais surtout une échappatoire pour fuir le chômage et les vices qu’il engendre, sont aujourd’hui mal en point. Devant Le360, ils s’expriment.

«Ce stade était notre seule bouffée d’oxygène. Grâce à ce lieu, beaucoup de jeunes s’étaient éloignés de «l’belia» (drogues, ndlr). Ils venaient y faire du sport et ils retournaient chez eux contents après des séances de pratique. Mais aujourd’hui, après la fermeture du stade, nombre d’entre eux sont revenus à la drogue», regrette ce jeune Casablancais interviewé par Le360.

Dans les années 1980 et 1990, et bien avant, le terrain de Derb Ghallef abritait l’équipe Al Hayat Assaghira. Situé pas très loin de la Jouteya de Derb Ghallef, il était un peu sélectif -pour ainsi dire. Pour y jouer, il fallait faire partie de l’équipe qu’avait entraînée, un moment, Ahmed Sabri, grand journaliste à Al Ittihad Al Ichtiraki.

Ceux qui ont eu l’occasion de jouer des matchs dans ce stade se souviennent avec nostalgie combien il était rempli de supporters venus encourager leur équipe fanion. L’entrée était payante, mais dès l’entame du match, on ouvrait la porte (il n’y en avait qu’une seule pour accéder au terrain). 

Le le terrain de Derb Ghallef abritait aussi l’équipe de la Rabita de Casablanca de handball. Un club créé en 1977 et qui, tenez-vous bien, avait remporté 12 championnats nationaux et autant de Coupes du Trône. Ceci sans parler de la Chabiba, l’une des plus anciennes du pays. C’est pour dire que ce stade fait partie de la mémoire collective de Casablanca.

«Cela fait trois ans et demi que le terrain est fermé. Auparavant, il était ouvert à tout le monde. Quand on était mal barré, on y venait pour livrer un match et oublier les tracas journaliers. Aujourd’hui, beaucoup ne savent plus où donner de la tête», s’indigne un habitant de Derb Ghallef.

«Pourquoi?» La question revient comme un leitmotiv sur la bouche de nombreuses personnes interrogées par Le360. Et cet acteur associatif de rappeler que c’est l’un des tout premiers stades à Casablanca à être gazonné. «Sa fermeture ne rend pas service aux jeunes. Au contraire, elle les condamne à l’errance, à chercher où jouer. Mais où puissent-ils trouver un endroit pour pratiquer du sport?», s’interroge notre interlocuteur. 

Par Ali Tantani
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