La Jeunesse et les sports : le ministère maudit

Voilà un ministère dont personne ne veut. Le portefeuille de la Jeunesse et des sports est fui comme une peste par nos politiques. Le dirigeant du RNI, Rachid Talbi Alami, qui vient de succéder au transparent Lahcen Sekkouri, aurait piqué une colère lorsqu’il a appris ce qui lui a été accordé au terme du partage du gâteau gouvernemental. C’est ce que révèle un billet publié par le quotidien Al Akhbar, de ce weekend (8 et 9 avril). Il parait même que dans une des discussions et tractations entre le chef du gouvernement et un des chefs des partis de la majorité, le premier aurait lâché au second : «Acceptez ma proposition et je vous donne la Jeunesse et les sports en cadeau».

L’auteur du billet rapporte également qu’à Tétouan, ville où est élu Rachid Talbi Alami, il se murmure que ce dernier n’aurait que difficilement accepté sa nomination à la Jeunesse et les sports, «lui qui ne met son short que lorsqu’il nage dans la piscine de sa villa», ironise l’auteur. Ce dernier rapporte également une autre anecdote démontrant le peu de cas que font nos politiques de ce ministère, en remontant cette fois-ci à l’époque du roi Mohammed V.

«Lorsque Mohammed V a nommé un homme dénommé Ahmed Bensouda à la tête du secteur de la Jeunesse et des sports, ce dernier a demandé à ses camarades au parti de la Choura et l’Istiqlal, le secret de cette nomination alors qu’il n’a rien à voir avec ce secteur», rappelle l’article, qui raconte que lors d’une finale de Coupe du trône ayant opposé le WAC au Mouloudia d’Oujda au stade Marcel Cerdan (ex-complexe Mohammed V) à Casablanca, un match qui s’est soldé par 1 but partout, le roi aurait demandé à Bensouda comment départager les deux équipes. Surpris, le ministre aurait proposé au souverain de faire gagner l’équipe ayant marqué en premier. C’était Oujda, qui a finalement remporté la coupe, au grand dam des Wydadis.