Quand les joueurs du Raja dressent leur piquet de grève au terrain de l’Oasis pour exiger le paiement de leurs arriérés de salaires et primes, qui peut mettre fin illico à leur mouvement ? Rachid El Boussairi.
Quand M’Hamed Fakhir, l’entraîneur du Raja, dépose une démission en bonne et due forme, et qui semble irreversible, auprès de la direction du club, qui peut le faire revenir à la raison ? Personne d'autre que le même Rachid El Boussairi.
Dans les colonnes des quotidiens Al Akhbar et Al Massae de ce jeudi 23 mars, Rachid El Boussairi, qui n’est pourtant ni membre des staffs administratif, technique, et encore moins médical du Raja, ni détenteur d’une carte d’adhérent, affirme que le seul secret de sa redoutable «efficacité» réside dans son «amour incommensurable» pour son club.
A Al Massae, il déclare même qu’il doit «rencontrer incessamment» Said Hasbane, l’actuel président du Raja, qui, et c’est le moins qu’on puisse dire, semble dépassé par les événements. L’objet de cette rencontre, selon El Boussairi, c’est d'expliquer à Hasbane, en le regardant droit dans les yeux, les raisons de la grogne permanente des joueurs et de la récente saute d’humeur du «Général» Fakhir. Il ne s’agit pas, selon lui, d’une question d’argent, puisque les joueurs ont été payés à travers un virement de la FRMF, mais d’un manque de communication entre la direction du club et l’équipe.
Rien que ça ? Autant dire que le Raja se portera à merveille, tant que Rachid El Boussairi rodera à son chevet.