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5 entraîneurs en 9 mois, c'est quoi le problème?

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5 coachs en moins d'un an? Oui, le WAC en a connu autant en si peu de temps. Du jamais vu. Pourquoi, comment, à qui la faute?
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L’espérance de vie d’un coach au Wydad de Casablanca s'est affaiblie ces derniers temps. Le WAC a eu cinq entraîneurs en 9 mois. C’est du jamais-vu pour des Rouges accoutumés à bien plus de stabilité. Houcine Ammouta, Faouzi Benzarti, Abdelhadi Sektioui et Noël Tosi se sont succédés sur le banc, et René Girard prendra ses fonctions après la rencontre de Coupe du Trône face à Tanger mercredi.

Si Sektioui est parti à cause des mauvais résultats et de la forte pression exercée sur lui après l’élimination en Ligue des Champions, Faouzi Benzarti a quitté le club en pleine ascension, après avoir remporté une Supercoupe d’Afrique (la première du WAC). Quand à Ammouta, il s’en est allé au summum de la gloire après avoir réalisé le doublé Botola-Ligue des Champions.

Monument africain? Coach local? Entraîneur étranger? Rien n'y fait. L'année 2018 est celle du mouvement permanent à la tête des Rouges. Et voici pourquoi.

Une direction sans gouvernail
La direction du WAC est une énigme. Elle donne l’impression de vivre au jour le jour, sans réelle vision stratégique à long terme. Elle réagit plus qu'elle n'agit.

Benzarti est parti car il y avait une clause dans son contrat qui stipulait qu’il pouvait quitter les Rouges à tout moment en cas d'appel des Aigles de Carthage. Naciri le savait, mais n'a pas pu retenir l'entraîneur à succès, au mois jusqu'à la fin de l'année. Cela aurait sans doute permis d'aller loin en Ligues des Champions, et de lancer la saison en Botola du mieux possible. Ainsi, le WAC aurait pu profiter de la trêve hivernale pour restructurer sa direction technique.

Le club s'est ensuite contenté de lui trouver un successeur sans chercher bien loin. C'est Abdelhadi Sektioui, alors directeur sportif, qui prend les rênes de l'équipe cet été. Noël Tosi arrive fin septembre en tant que manager général, mais c'est lui qui se retrouve sur le banc, le temps d’un match, vendredi 28 septembre, face à Al Ahly Tripoli en championnat arabe des clubs. Ce soir là, le français qualifie les coéquipiers de Brahim Nakkach en 8es, mais il est remplacé dès le lendemain par son compatriote René Girard. Vous suivez?

Un club qui use
La tête de Houcine Ammouta a été demandée par ses joueurs, celle d’Abdelhadi Sektioui par le public…Le Wydad est un club où toutes les composantes ont leur mot à dire, et où chaque coach doit savoir que ses jours y sont comptés. Si la valse des entraîneurs est un particularisme de la Botola, Le WAC en a fait une marque de fabrique. Au Maroc, à de rares exceptions, l'entraîneur n'a aucun pouvoir, et c'est encore plus vrai au sein du club le plus titré du Royaume. Les pressions et les exigences sont plus fortes ici qu'ailleurs, et personne n'a le droit à l'erreur. 

Le ticket Girard-Tosi sera-t-il à même de ramener un peu de stabilité dans la maison rouge? Réponse très bientôt.

Les cinq derniers entraîneurs du WAC:

Houcine Ammouta: Janvier 2017-Janvier 2018
Faouzi Benzarti: Janvier-Juillet 2018
Abdelhadi Sektioui: Juillet-Septembre 2018
Noël Tosi: vendredi 28 septembre
René Girard: Septembre 2018-

 

 

 

 

 

 

 

 

Par Oumeïma Er-rafay
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1 commentaires /

  • zack
    Le 02 Oct. 2018 à 09h19
    je dirais que Naciri avait fait un bon choix avec benzarti, mais ce dernier là laché ds un moment crucial de la saison ... donc que faire ??? trouver un entraineur par interim Sektioui, puis Tosi .. et là Girard vient de signer, le temps de s'installer ... l'Afrique quoi ?
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