Filinfo

Foot

Algérie: mort suspecte d'enfants d'anciens internationaux «dopés à leur insu»

Mohamed Kaci Saïd, ancien joueur de l'équipe d'Algérie dont les enfants sont nés handicapés à cause des produits dopants. © Copyright : DR
Des enfants de certains anciens joueurs de l'équipe nationale algérienne des années 1980 souffrent de graves déficiences physiques et mentales à cause de produits dopants qui auraient été administrés aux parents footballeurs. La fille d'un ex-joueur des Fennecs est décédée aujourd'hui même des suites des effets néfastes de ces produits.
A
A

«L'ex-international algérien Mohamed Chaïb a perdu aujourd'hui sa fille handicapée. Il a déjà perdu deux autres filles nées avec de graves handicaps.» L'information est rapportée par Farid Alilat, correspondant de l'hebdomadaire Jeune Afrique en Algérie. Selon ce dernier, d'autres joueurs de l'équipe nationale algérienne de football des années 1980 ont donné naissance à des enfants handicapés. Il s'agit notamment de Kaci Said, Djamel Menad, Kouici, Larbes et Bensaoula.

Les enfants de ces derniers sont nés avec de graves déficiences physiques et mentales. En cause, selon le journaliste, des «traitements administrés par intermittence entre 1980 et 1988 par les médecins russes présents en Algérie, pratique qui ressemble étrangement au système de dopage mis en place à la même période en RDA et dans le bloc de l'Est».

Les parents d'enfants handicapés avaient beau solliciter l'aide de l'Etat algérien, en vain. Soupçonnant les staffs technique et médical russes de leur avoir administré des produits dopants, ils ont demandé à ce que la lumière soit faite sur cette triste affaire. Mais leur demande a buté contre un mur de silence.

«Il n'est pas juste que ces joueurs qui ont porté les couleurs de l'Algérie dans les stades du monde, donné de la joie et des motifs de fierté à leurs compatriotes n'aient pas droit à la vérité sur le mal qui a bousillé leurs vies et celles de leurs enfants», conclut Farid Alilat.

Il y a quelques années, le journal Le Monde soulevait cette triste affaire, en citant le  Dr Rachid Hanifi, ancien médecin de l'équipe algérienne de football. Selon ce dernier, un black-out entourait le travail du sélectionneur de l'époque, le Russe Guennadi Rogov, qui avait amené un médecin russe à ses côtés. «Une fois ce confrère arrivé, je n'ai plus eu accès aux dossiers médicaux. Je pensais qu'ils faisaient des tests d'évaluation qu'ils ne voulaient pas divulguer. J'ai envoyé un rapport au directeur général du Centre national de médecine du sport et au ministère. On m'a répondu qu'il fallait laisser Rogov travailler avec son médecin. Alors, j'ai démissionné», a-t-il témoigné.

Par Khalid Mesfioui
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous