C’est un secret de polichinelle. La Coupe du monde des clubs est un événement mineur qui n’enthousiasme pas les clubs. Selon une publication de Sofoot du 19 avril, en 2016, Gianni Infantino a déclaré à la Gazzetta dello Sport: «Cette compétition pourrait avoir lieu l’été, du 10 au 30 juin, avec les trente-deux meilleurs clubs du monde!»
Cette année, Infantino est revenu à la charge en annonçant la nouvelle aux cadres de la FIFA: des sociétés privées, notamment la multinationale japonaise Softbank, seraient prêtes à mettre sur la table 25 milliards de dollars pour racheter la Coupe du monde des clubs. Son nouveau format regrouperait 24 équipes du monde entier (dont 12 formations européennes) sur 18 jours de tournoi.
Quant au timing de cette annonce, Simon Chadwick, professeur d’économie du sport à l’université de Salford a des éléments de réponse: «Déjà, il faut souligner que la FIFA semble plus vulnérable qu’il y a quelques années, à cause des scandales en série dont elle a fait l’objet. De nombreux sponsors l’ont abandonnée, notamment pour le Mondial en Russie.»
Dans ce jeu, l’Arabie Saoudite compte également se positionner pour rivaliser avec le Qatar. «L’Arabie saoudite, via Softbank et Vision Fund, pourrait effectivement être un acteur majeur de ce dossier», analyse Simon Chadwick.
Une vision qui va de pair avec la vision du jeune prince Mohammed Ben Salmane, qui œuvre pour la libéralisation des mœurs et de l’économie du pays : «Le futur suzerain veut créer un nouveau narratif pour le pays, et le football doit être une plateforme permettant d’exprimer tout un nouvel ensemble de valeurs.»