Audio. Justice. Comment Ait Laarif a été piégé par son «associé» algérien

L’histoire d’Abdelhak Aït Laarif fait jaser les terrasses des cafés depuis plus d’une semaine. Plusieurs versions de l’affaire circulent, et toutes vont dans le même sens. L’ancien joueur du Wydad a été victime d’une escroquerie, bien ficelée et montée sur le long terme par son «ami» algérien. Le360sport raconte les détails d’une histoire qui doit servir de leçon de vie pour tous les jeunes qui espèrent percer dans le monde des affaires.

L’ami algérien d’Abdelhak Aït Lâarif n’était pas vraiment son ami avant quelques mois de la «fugue» de l’ancien international marocain. Il faisait partie d’un groupe d’amis, souvent avec un «marchand de godasses» de football, qui dégotait les paires sur commandes des joueurs. C’est de là qu’Ait Laarif a connu l’escroc qui allait détruire sa vie.

En devenant ami, Aït Laarif est réputé pour être un homme qui fait rapidement confiance à ses connaissances. L’Algérien lui proposa alors de faire une affaire pour arrondir ses fins de mois, et assurer sa «retraite», lui qui était en fin de carrière. Un business de téléphones portables, qui consiste à acheter en gros chez les commerçants au marché de «Derb Ghellaf» pour ensuite revendre avec une marge de bénéfice. Les choses allaient bien au début et Aït Laarif  faisait de plus en plus confiance en «son ami» et associé.

Cette confiance a coûté cher à Aït Laarif dont la vie allait se transformer en un enfer qui dure depuis des années. L’ancien joueur du Wydad s'est montré d'une naïveté déconcertante en cédant son carnet de chèques (tous signés), à son associé pour qu’il puisse l’utiliser en son absence, afin que l’affaire continue de tourner. C’est précisément à ce moment là que tout est allé de travers quand "l'ami" algérien, escroc de son état, n'a pas raté cette occasion pour s'enrichir aux dépens de Laarif.

Il a alors distribué les chèques en bois aux commerçants, avant de filer vendre la marchandise ailleurs, prétextant un voyage d’affaire à Oujda. Ironie du sort, Aït Laarif accompagne l’escroc pour qu’il puisse prendre son moyen de transport, sans se douter de quoi que ce soit.

Depuis, le faux associé a disparu dans la nature. Aït Laarif, se sentant dupé et poursuivi par la justice, a dû fuir aux Émirats arabes unis pour échapper à la prison en attendant que les choses se décantent. La loi ne protège pas les dupes, et "Hiqo" a été escroqué de manière horrible ... poignardé dans le dos. Quatre ans plus tard, quand il a su sa mère était atteinte de cancer, il décidé de rentrer à la maison tout en sachant qu'il sera cueilli par la police à l'aéroport. Ce qu'il a fait quitte à passer des années derrières les barreaux.

Face à cette triste histoire d'un joueur qui a longtemps régalé le public, un élan de solidarité a été rapidement mis en place par plusieurs personnes et instances comme la FRMF pour le faire sortir de cet engrenage. Le monde du football s’active, donc, pour lui trouver une solution et,, selon nos sources, plusieurs commerçants seraient prêts à retirer leurs plaintes, ne serait-ce que pour les larmes de la maman.