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Mohamed El Guertili, le «Gaston Lagaffe» du sport

Mohamed El Guertili, hommes d'affaires et ex-dirigeant sportif. © Copyright : DR
Mohamed El Guertili n’a pas la langue dans sa poche. Volubile, l’homme a un avis sur tout et n’hésite pas à nager à contre-courant de la bienséance et de distiller ses fatwas sportives. Au point de se couvrir de ridicule.
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Si le ridicule tuait, nombreuses en seraient ses victimes. A commencer par Mohamed El Guertili. L’ancien président de l’Ittihad Zemmouri de Khemisset (IZK) et ex-membre fédéral n’occupe aujourd’hui aucune fonction. Ejecté de l’IZK et de la Ligue du Gharb, il briguait la présidence de la Fédération royale marocaine de football. Accompagné d’un huissier, il a tenté d'entrer à la salle où se tenait l’Assemblée générale mais l'accès lui a été interdit.

Mais l’homme n’en démord pas. Comme pour signifier qu’il est toujours là, il fait étalage de son savoir. Se croyant au-dessus des autres, il ne rate aucune occasion pour porter des jugements de valeur sur tel événement ou tel autre. Avec toujours cette fâcheuse tendance à déconcerter son interlocuteur.

Commentant l’exploit du boxeur Mohamed Rabii sur MFM, il a dit : «Nous, les Marocains, sommes des opportunistes». Des propos qui ont suscité une levée de boucliers. Mais tel un caméléon, El Guertili s’est rétracté. A qui veut l’entendre, il répète sans cesse et sans se lasser qu’il parlait d’une «catégorie de Marocains et non pas de tous les Marocains». Mais le mal était déjà fait.

Un observateur averti a commenté, amusé, que Mohamed El Guertili en parlant de «nous», ne s’est pas exclu du cercle des opportunistes. Et de rappeler son passé peu glorieux quand il présidait, tenez-vous bien, durant trente ans, l’équipe de foot de Khémisset. Il était également président du Conseil municipal de la ville. Des soupçons de malversations et de mauvaise gestion pesaient sur lui. Faute de preuves, il s’en est tiré pour s’installer finalement à Salé.

Après avoir vécu la pauvreté dans son enfance (il est né dans un orphelinat), il est aujourd’hui un homme d’affaires dont le business tourne à merveille. C’est un bon vivant, disent ceux qui le connaissent de près, qui croque la vie à pleines dents et qui aime surtout voyager. Il a justifié, un jour dans une interview avec un quotidien de la place, cet amour pour les horizons lointains, d’un besoin de se ressourcer pour revenir en force. Fort en gueule, il revient à chaque fois pour médire, avec outrecuidance, des gens. Les procès intentés contre lui à Khémisset et son éjection de la fédération n’ont pas, semble-t-il, freiné ses ardeurs.
Mais, on le sait, le ridicule ne tue pas. Enfin pas encore!

Par Abdelkader El-Aine
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