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JO 2016: Après Bolt, Mo Farah force la porte des légendes

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Il a quitté la scène olympique sur un dernier show et une 9e médaille d'or: le grand Usain Bolt laisse la place à Mo Farrah en quête du doublé 5000-10.000 m et à une alléchante série de finales en sports collectifs.
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"I'm the greatest" (Je suis le plus grand)... En paraphrasant Mohamed Ali, Usain Bolt a désigné sa place dans la hiérarchie, juste après avoir décroché son 9e or avec la Jamaïque, victorieuse du relais 4x100 m devant le Japon et les Etats-Unis, finalement déclassés au profit du Canada.

Pour l'athlétisme, pas de problème: avec ses neuf titres (3 triplés 100-200-4x100 m) olympiques, il rejoint deux légendes, le grand Carl Lewis et "le Finlandais volant" Paavo Nurmi.
Le temps dira quelle place il prendra vraiment dans l'Histoire du sport tout entier, lui qui souhaite figurer quelque part entre Pelé et justement Mohamed Ali. D'autant que l'un de ses titres est sous la menace puisqu'un de ses équipiers, Nesta Carter, a été contrôlé positif a posteriori à l'occasion du relais 4x100 m des JO de Pékin.

En attendant, l'athlétisme anticipe déjà sa fin de carrière. Car Bolt a laissé poindre des signes de lassitude physique. Il devrait poursuivre sa carrière jusqu'aux Mondiaux de Londres, en août 2017. Mais guère plus loin.
"Ce sera un trou immense, mais pas insurmontable, a dit à l'AFP Sebastian Coe, le président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). On ne comblera pas ce trou en une nuit. Mais il y a des grands athlètes et on doit s'assurer de pouvoir le faire savoir au monde." Charisme, talent, sens du spectacle, longévité... Usain Bolt a(vait) toutes ces qualités. Et il s'illustre sur les distances (100-200 m) les plus spectaculaires.

Le Britannique d'origine somalienne Mo Farrah chasse pour sa part sur de plus longues distances. Déjà vainqueur du 10.000 m, il s'aligne sur 5000 m, avec pour objectif de réaliser le doublé du grand fond samedi. Comme à Londres en 2012.
Au cours de sa dernière soirée des Jeux de Rio, conclue par les deux relais 4x400 m, l'athlétisme revisitera certaines interrogations, lors de la finale du 800 m dames promise à Caster Semenya.
Atteinte d'hyper-androgénie qui provoque une hausse du niveau de testostérone, la Sud-Africaine au physique surdimensionné domine ses adversaires.

De retour sous les feux des projecteurs, Semenya veut définitivement mettre derrière elle les polémiques. Son titre mondial, décroché en 2009, avait été suivi de tests médicaux ordonnés par l'IAAF et d'une suspension d'un an.

Depuis, la Fédération, qui n'a jamais rendu publics les résultats des tests, lui laisse le champ libre.
En dehors de l'athlétisme, cette quinzième journée des JO sera ponctuée par de nombreuses finales dans les sports collectifs (basket, handball et volley féminins, ainsi que water-polo messieurs).
Surtout, le Brésil s'apprête (enfin) à vibrer pour son équipe de foot, finaliste du tournoi olympique face à l'Allemagne, avec la star Neymar.

Certes, les sélections olympiques (joueurs -23 ans, 3 cadres maxi) n'ont qu'un lointain rapport avec les sélections A. N'empêche... Ce Brésil-Allemagne a un parfum de revanche pour la "Seleçao", deux ans après l'humiliation (7-1) infligée par la Mannschaft en demi-finale de "son" Mondial-2014.

Curiosité: les deux nations les plus médaillées en Coupe du monde viseront un titre olympique qu'elles n'ont jamais remporté.
Bolt, Farrah, Neymar... Ces stars-là sont planétaires. D'autres sportifs sont nettement moins connus mais ont pourtant un pays entier derrière eux grâce aux Jeux.

Ainsi, samedi, l'Inde s'est emballée pour une joueuse de badminton, P.V. Sindhu, qui fait les gros titres des journaux: elle est devenue la première femme médaillée d'argent de l'histoire du pays après sa défaite contre la star espagnole de la discipline Carolina Marin.

Ces belles histoires nourrissent le roman des JO, qui célébreront dimanche leur propre grandeur durant la cérémonie de clôture. Mais elles n'en éclipsent pas totalement la face sombre.
Ainsi, dimanche, un grand absent manquera dans les tribunes pour la cérémonie de clôture: l'Irlandais Patrick Hickey, un des plus hauts dirigeants du CIO.

Impliqué dans un réseau de revente illégale de billets, qui a généré au moins 2,8 millions d'euros de recette selon la police, il vient de passer sa deuxième nuit dans une prison de haute sécurité au nord de Rio. Bien loin de la fête colorée qui s'annonce.

Par Le360 (avec AFP)
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