La commission de discipline de la Fédération royale marocaine de football vient d'annoncer une suspension inédite dans l'histoire du football marocain. 2 mois après avoir fait la bêtise de titiller le groupe ultras rival des supporters du Raja, Mahmoud Benhalib vient d'écoper de deux matchs de suspension et une amende de 20.000 dirhams.
En se dirigeant vers l'autocar de l'équipe à l'issue de la victoire du Raja face au FUS en 8e de finale de la coupe du trône, Benhalib avait fait un "live" où il a taquiné le groupe ultras du Wydad, les "Winners". Si c'était une déclaration à une chaîne nationale, le contexte aurait été différent, mais c'était une déclaration partagée uniquement sur les réseaux sociaux, dans une ambiance d'échange avec le public du Raja. Pis encore, il est suspendu pour avoir provoqué une entité "inexistante" aux yeux des autorités... les ultras.
Cependant, quand il s'agit de réagir, la commission de discipline sait quand taper du poing sur la table. Mais suspendre le joueur au moments des faits aurait pas été plus judicieux et compréhensible? Pourquoi attendre deux mois pour le faire, à 3 journées de la fin de la phase aller? Cette décision, hasardeuse, permet aux dirigeants des Verts et aux supporters de monter sur leurs grands chevaux et ressortir la disquette de la théorie du complot contre le club? La FRMF ne devait-elle pas laisser au club le soin de corriger son joueur, comme l'ont fait l'Olympique de Marseille dans le cas Taye Taiwo, ou le PSG dans l'affaire Serge Aurier?
Par cette suspension qui défie toute logique, la commission de discipline a su mettre du piment dans les interminables débats sur les réseaux sociaux.