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Espagne: Javier Tebas reconduit provisoirement à la tête de la Ligue

Posté le 05/10/2016 à 17h31 par Le360 (avec MAP) (Mise à jour le 05/10/2016 à 17h32)

Le président démissionnaire de la Ligue espagnole de football professionnel (LaLiga) et unique candidat à sa propre succession, Javier Tebas, a provisoirement été reconduit à la tête de l'instance par sa commission électorale mercredi, en attendant l'examen d'éventuels recours.

Sa candidature était la seule, depuis le retrait mardi de l'ancien dirigeant d'Eibar, Alex Aranzabal, qui contestait le processus électoral, et elle "répond aux dispositions légales et réglementaires applicables en l'état", a justifié l'instance dans un communiqué.

La commission électorale se réunira à nouveau le 11 octobre pour examiner d'éventuels recours et procéder, le cas échéant, à l'officialisation de sa nomination.

En poste depuis avril 2013, Tebas avait annoncé sa démission le 21 septembre en vue de la convocation d'élections anticipées qui devaient lui permettre de briguer un nouveau mandat de quatre ans.

L'ancien président du club de Huesca (Aragon), âgé de 54 ans, compte à son actif d'avoir réformé en 2015 le système des droits télévisés du football espagnol et d'avoir centralisé leur commercialisation, une première en Espagne, où chaque club négociait auparavant au cas par cas avec les diffuseurs.

Désireuse de lutter face à la puissance financière du Championnat d'Angleterre, la Liga a porté ses recettes annuelles, nationales et internationales cumulées, à au moins 1,48 milliard d'euros, soit près du double des 800 M EUR par an récoltés via l'ancien modèle.

Tebas, qui ne cache pas être supporter du Real Madrid, a néanmoins d'importants détracteurs en Espagne, à commencer par le président de la fédération (RFEF) Angel Maria Villar, avec qui il est en conflit ouvert. Villar, en poste depuis 1988, a renoncé à briguer la présidence de l'UEFA ce mois-ci et doit être candidat à sa réélection à la RFEF lors du scrutin prévu a priori d'ici la fin de l'année.

Par ailleurs, certains groupes de supporters reprochent à Tebas la grille horaire appliquée pour les matches, la jugeant plus adaptée aux télévisions qu'aux spectateurs dans les stades.

Adepte des prises de position controversées, celui-ci avait aussi fait parler de lui en début d'année en déclarant dans une interview au quotidien El Mundo qu'il regrettait qu'il n'y ait pas dans le paysage politique espagnol l'équivalent de Marine Le Pen, la présidente du Front national français.

Par Le360 (avec MAP)