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Les 7 péchés capitaux du football marocain 

Le maillot de l'équipe nationale marocaine floqué du numéro 7 © Copyright : DR
La crise sanitaire actuelle, due à la pandémie du coronavirus, a mis à nu les faiblesses des clubs marocains, dépendants des aides des autorités et des droits TV. 
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L’ennui pointe son nez. Bientôt un mois que nous sommes confinés… Sans football. Alors on tente de reprendre sa vie en main, non pas en faisant du sport, loin de là mais plutôt en revoyant toute la liste de films sur Netflix, en cherchant les lives improbables et pas si athlétiques que ça des chaînes sportives sur Instagram… On a même fini par regarder des vidéos Tasty de recettes qu’on ne réalisera jamais. Faut bien s’occuper. 
 
Et si on se mettait tous d’accord pour dire que nous ne sommes pas d’accord avec la thèse du “confinement une nouvelle occasion de reprendre sa vie en main”. Tu ne l’as pas fait quand tu étais dehors, ce n’est pas entre quatre murs que l’inspiration viendra. Au contraire. 
 
Alors à force de s’ennuyer, on finit par faire ce que tout bon Marocain fait, à savoir chercher les problèmes. Les failles des systèmes, les faiblesses d’un club (eh bien oui, chacun le fait dans le domaine qu’il affectionne le plus), et les probabilités en termes de remplacements à la rentrée. Si pour les étudiants les examens qu’ils passent pendant le confinement comptent pour du beurre, ce n’est pas le cas du football. Ce retrait stratégique est une chance en or pour les dirigeants de mettre les points sur les i et corriger leurs lacunes. 

Au total, ils sont 7. Oui comme le film Seven de David Fincher, avec le trio Brad Pitt, Morgan Freeman et Kevin Spacey. Dans ce polar, un tueur en série enchaîne les meurtres représentant les sept péchés capitaux: la gourmandise, l'avarice, la paresse, l'orgueil, la luxure, l'envie et la colère. 

Et si nous réécrivons le script à la sauce marocaine en se basant sur cette deuxième partie. 
 
La colère
C’est le sentiment qui se dégage en constatant l’état des clubs marocains en ces temps de Covid-19. Des clubs, surendettés et dépendants des aides des autorités et des droits TV, essayant tant bien que mal d’échapper à une crise économique en raison de l’arrêt des compétitions. 
 
La paresse
Si Personne ne peut reprocher à leurs dirigeants d’avoir ignoré dans leurs prévisions cette pandémie mondiale, cette crise révèle leur nonchalance. À quelques exceptions près, les équipes marocaines ne se sont pas converties au merchandising, enjeu majeur pour les clubs, afin de générer de nouvelles recettes.
 
L’avarice 
Seuls le Raja et le Wydad ont fait preuve d’un peu moins d’avarice que les autres, en affinant une stratégie dans ce sens, mais restent cependant à des années-lumière des clubs européens et sud-américains qui proposent tous une panoplie de produits dérivés estampillés Real Madrid, FC Barcelone, PSG, Manchester United, River Plate. 
 
L’orgueil 
Certains ont poussé le bouchon plus loin tels Boca Juniors, Schalke, Hambourg ou Corinthians, en inaugurant des cimetières pour leurs fans. Ils vendent à leurs aficionados l’idée de rester fidèles à l’équipe, même après la mort. Faut pas abuser. 
 
L’envie
Malheureusement, l’envie aveugle les dirigeants des clubs et ils continuent de porter des costumes mal taillés. Leurs clubs agonisent et la Fédération royale marocaine de football ne sera pas toujours derrière pour payer les pots cassés. Qu’ils en finissent avec les recrutements massifs qui alourdissent les dépenses. Ou qu’ils suivent l’exemple du FUS, un club intelligent qui ne vit pas au-dessus de ses moyens et qui mise sur une politique totalement différente. En se basant sur la formation, le club de la capitale espère devenir un exportateur de joueurs vers les championnats européens. 
 
La gourmandise et la luxure 
Mais aujourd’hui, on n’arrive plus à satisfaire notre gourmandise de beau football, luxure de tous les amateurs de ballon rond. La faute à l’avarice du championnat marocain en buts et en spectacle. La grande victime de cette histoire? Les supporters qui n’ont plus rien à se mettre sous la dent. 

Par Adil Azeroual
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