A un mois de l'élection à la présidence de la Fédération internationale de football (Fifa) pour laquelle le secrétaire général de l'UEFA Gianni Infantino s'est porté candidat, le CE fera un point sur le scrutin du 26 février à la Fifa ainsi que sur les préparatifs du grand rendez-vous continental de l'année, le Championnat d'Europe organisé en France du 10 juin au 10 juillet.
Mais la principale annonce devrait concerner l'aide technologique aux arbitres. Infantino avait déjà quelque peu vendu la mèche à l'issue du CE de décembre, évoquant une "attitude positive" de l'UEFA à ce sujet. Le patron des arbitres européens, Pierluigi Collina, n'a fait que confirmer cette tendance mardi.
"Tout est fait pour que le Comité exécutif prenne la décision maintenant (...) Pendant des années, nous avons analysé des centaines de matchs, collecté des données sur de multiples situations se produisant lors des rencontres. La décision n?a pas été prise du jour au lendemain", explique-t-il dans un entretien sur le site internet de l'UEFA.
"Notre examen vient de se terminer et nous pensons aussi qu?avec l?Euro-2016 qui approche, c?est une bonne opportunité donnée à l?UEFA pour introduire la GLT (Goal-Line Technology, technologie sur la ligne de but) dans un tournoi majeur", ajoute Collina.
L'après-Platini dans tous les esprits
Opposé de longue date à la vidéo, le président de l'UEFA Michel Platini avait, bien avant sa suspension pour 8 ans de toutes fonctions liées au football, autorisé une réflexion sur la GLT et laissé la décision finale à l'appréciation de la commission d'arbitrage de l'instance.
En avalisant l'introduction de la technologie sur la ligne de but dans ses compétitions, l'UEFA ne fera que suivre un mouvement amorcé de longue date. La Fédération internationale utilise la GLT dans ses épreuves depuis le Mondial des clubs en 2012 et quatre grands championnats européens (Allemagne, Angleterre, France, Italie) l'ont également adopté avec succès.
Alors que l'International Board, qui détermine et fait évoluer les règles dans le football, vient tout juste de recommander fortement le recours à la vidéo et a proposé des tests rapides, l'Europe ne pouvait pas rester à la traîne sur la question de l'usage de la technologie pour seconder les arbitres.
Outre la GLT, l'après-Platini sera aussi dans tous les esprits au cours du CE. Les conséquences de la suspension du Français ne figurent pas à l'ordre du jour, ce qui n'empêche pas l'UEFA d'avoir un oeil sur des scénarios alternatifs en cas d'échec des appels interjetés devant la commission des recours de la Fifa puis devant le Tribunal arbitral du sport (TAS).
Si Platini était définitivement mis hors-jeu, le Congrès extraordinaire prévu le 25 février à Zurich pourrait commencer à préparer sa succession en décidant de réduire le temps pour présenter une candidature à la présidence de l'UEFA, actuellement de trois mois, et de transformer le Congrès ordinaire du 3 mai en Congrès électif, selon une source proche du dossier.