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Ça, c’est Ammouta!

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Le meilleur atout du Maroc pour remporter le CHAN s’appelle Ammouta. Mais le plus grand obstacle aussi s’appelle Ammouta…
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Les deux premiers matchs du Maroc ont confirmé les forces et les faiblesses supposées des lions de l’Atlas. Ammouta a fait du Ammouta, pour le meilleur et pour le pire. Le meilleur, c’est cette solidité, cet esprit collectif, ce sens de l’effort et du sacrifice, avec une belle assise défensive. En deux matchs, les Marocains n’ont encaissé aucun but, et n’ont concédé que très peu d’occasions.

Le meilleur, c’est aussi ce très bon bilan comptable (pour l’instant) avec quatre points et une première place à la clé. Il suffit d’un nul, dans le dernier match, pour que la bande à Ammouta assure sa qualification au 2ème tour, sans se soucier du résultat de l’autre match.

Voilà donc pour le meilleur. Et le pire, comme prévu, c’est cette incapacité chronique à prendre le jeu à son compte, cette frilosité excessive, cet esprit calculateur, en bref cette mentalité d’épicier qui a toujours collé à Houcine Ammouta, même à ses meilleurs moments (quand il a gagné la Champion’s League avec le Wydad).

Les Lions de l’Atlas n’ont inscrit qu’un petit but en deux matchs, et sur pénalty (tiré deux fois, qui plus est!). Etant donné la faiblesse de l’opposition (Rwanda, Togo), ce n’est pas brillant. Et s’ils n’ont pas marqué davantage, c’est qu’ils ont plus pensé à défendre qu’à attaquer.

Le cas Larbi Naji illustre ce choix très discutable. Titularisé dans les deux matchs, celui que l’on appelle parfois «le casseur de Berkane» (pour son jeu ultra agressif) a fait ce qu’il sait faire : protéger la charnière défensive, sans plus. Dans une équipe qui ne manque pas de milieux défensifs, à l’image de Yahia Jabrane, la présence de Naji ressemble à une incongruité, surtout devant des adversaires prenables, de qualité inférieure… 

Qu’on le prenne par le bon ou le mauvais côté, le parcours des Lions est donc logique. Ils ont obtenu ce qu’ils cherchaient, ni plus, ni moins. Ammouta a choisi d’emmener un groupe à vocation défensive, avec peu d’alternatives offensives: un seul attaquant de pointe (El Kaâbi) et un seul passeur/animateur véritable (Hafidi). Donc en cas de blessure ou de suspension de l’un ou de l’autre…

Maintenant, il y a un troisième match de poule à jouer ce mardi, face à l’adversaire le plus faible du groupe: l’Ouganda. Les Lions peuvent se contenter d’un nul. Mais attention: si Ammouta joue ouvertement le nul, il pourrait le regretter. Parce que l’Ouganda va jouer son va-tout. Les Lions ont donc intérêt à lâcher les chevaux, à jouer pour gagner. Ce qui passe par prendre des risques et oser, oser. Et cela implique, entre autres, d’aligner des garçons à vocation offensive au milieu, et de mettre un Baâdi à gauche (on parle quand même du meilleur latéral gauche de la Botola, pourquoi le prendre si c’est pour l’aligner à droite?).

Une parenthèse pour rappeler que le Maroc a un très mauvais souvenir avec l’Ouganda. Souvenez-vous, c’était en 1978, pour la CAN qui a eu lieu au Ghana. Les Lions de l’Atlas, tenants du titre et favoris de l’épreuve, affrontaient l’Ouganda, petit poucet de l’épreuve, pour le troisième match de poule. Un nul suffisait aux Marocains, qui avaient déjà quatre points en poche (comme aujourd’hui). Mais, le jour du match, les Lions se sabordent et l’Ouganda gagne 3-0, pour ce qui restera le choc de cette fameuse CAN 1978…

Espérons que les Lions de Ammouta assumeront cette fois leur statut de favoris, et vaincront cette sélection ougandaise. Ils en ont largement les moyens, pour peu qu’ils arrêtent de calculer et se décident enfin à jouer…

Par Footix marocain
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