"Je suis désolé d'annoncer que je ne vais pas pouvoir être à Rome", écrit Nadal, déjà forfait à Monte-Carlo, Barcelone et Madrid depuis le début de la saison sur ocre. "Malgré une découverte constatée ces derniers jours, je n'ai pas pu m'entraîner à haut niveau pendant de longs mois, le processus de récupération demande du temps et je n'ai pas d'autre choix que de l'accepter et de continuer à travailler", poursuit l'Espagnol aux quatorze trophées à Roland-Garros.
L'ex-N.1 mondial aujourd'hui 14e n'est plus apparu en compétition depuis sa défaite au deuxième tour de l'Open d'Australie mi-janvier face à l'Américain Mackenzie McDonald en trois sets. Il avait ressenti une vive douleur à une hanche dans le deuxième set mais était allé jusqu'au terme du match alors qu'il avait visiblement du mal à se déplacer.
Son absence avait alors été évaluée à six à huit semaines, mais sa blessure au muscle ilio-psoas de la jambe gauche s'est avérée plus tenace que prévu.
Au crépuscule de sa carrière d'exception, "Rafa" espère néanmoins fêter une fois de plus, le 3 juin, son anniversaire à Roland-Garros, où il viserait un 15e titre pour porter à 23 le record de sacres en Grand Chelem, qu'il co-détient actuellement avec Novak Djokovic.
Depuis l'édition 2022 de Roland-Garros, où il avait triomphé malgré un pied gauche anesthésié pour contenir la douleur provoquée par le mal chronique dont il souffre depuis l'âge de 18 ans (syndrome de Müller-Weiss), Nadal ne cesse d'accumuler les pépins physiques. Une déchirure abdominale l'avait notamment contraint à renoncer à jouer sa demi-finale à Wimbledon un mois plus tard.
Sa longue absence des courts l'a fait sortir du top 10 du classement ATP le 20 mars, pour la première fois depuis avril 2005.