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Hors jeu. Non, mon Général !

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Le Comité national olympique marocain a tenu son assemblée générale à huis clos. La zone était encerclée. Les gendarmes et la police ont installé des check-point. Les réseaux de téléphone et d’Internet ont été coupés. C’est plus qu’un secret défense, c’est la guerre. En cause, des journalistes kamikazes. Du jamais vu.
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Le président sortant du Comité national olympique marocain, le Général Housni Benslimane, a battu en retraite d’une manière qui ne sied aucunement à son statut de grand sportif. Jusqu’à mercredi, cet ex-gardien de but de l’AS FAR, athlète polyvalent et ex-président de la Fédération royale marocaine de football, a été très estimé. On lui reconnaît tout particulièrement son assistance à des sportifs qui étaient en détresse.

L’homme a toujours agi dans la discrétion, l’efficacité et le respect de la liberté de la presse. Mais le mercredi 14 juin, le jour de sa retraite sportive, il a fait ce qu’il ne devait pas faire: une très mauvaise sortie. Le complexe Moulay Abdallah à Rabat ressemblait plus à une caserne assiégée qu’à un siège du Comité national olympique marocain.

La police et les gendarmes ont encerclé la zone, installé des barrages, voire coupé toutes les communication téléphoniques et internet. Et pour cause, il y a avait beaucoup de risques d’infiltration notamment par des journalistes… kamikazes.

Du jamais vu dans l’histoire du sport national où l’on a assisté parfois à des assemblées générales dirigées par un prince ou une princesse sans la moindre contrainte, ni protocole. On n’a jamais vu aussi des journalistes manifester devant le CNOM pour réclamer  leur droit à l’accès à l’information.

Raison invoquée de cette interdiction: un article stupide que l’on a introduit subtilement dans la loi 30/09 sur le sport et l’éducation physique. Tenezvous bien, il dit tout simplement que le président d’une association sportive a le droit d’interdire ou d’autoriser l’accès de la presse à une assemblée générale.

Tout à fait le contraire de ce que dicte L’article 27 de loi fondamentale du pays en  l’occurrence la constitution: «les citoyennes et les citoyens ont le droit d’accéder à l’information détenue par l’administration publique, les institutions élues et les organismes investis d’une mission de service public».

Or le CNOM, les fédérations sportives, les ligues et autres sont des associations publiques. Quand on sait qu’ils sont en plus financés par les contribuables, on ne voit pas pourquoi un président se donne le droit d’interdire les journalistes à assister à une AG. Non, mon Général vos collaborateurs vous ont très mal conseillé en cet ultime moment de votre longue vie sportive.

Par Hassan Benadad
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