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CAN 2017. Hervé Renard: hold-up à l'italienne !

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Rigueur tactique, esprit de groupe et rage de vaincre, le groupe des Lions de l'Atlas a montré beaucoup de belles choses durant cette phase de groupe. Le sélectionneur a rempli son objectif qui est d'atteindre les quarts de finale, avec la manière, car le Maroc n'a été bousculé qu'une fois sur trois matchs.
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Hervé Renard a promis deux choses avant la CAN, un état d’esprit irréprochable et une qualification aux quarts de finale. C’est chose faite, et les Lions ont démontré une envie de gagner qu’on avait pas vue depuis les années 90, car oui, même en 2004, ce n’était pas aussi dur qu’en 2017. Sur le plan physique, et surtout psychologique.

C’est avec beaucoup de pression que les Lions de l’Atlas ont entamé cette compétition. L’équipe nationale commence par pêcher par manque de réalisme face à la RD Congo, mais le groupe était solide, exception faite pour l’erreur du but qu’on avait payée cash. Face au Togo les Lions sortent les crocs et relèvent la tête, victoire 3-1 en cédant la possession du ballon aux Togolais. Parfait tactiquement et solide derrière, le groupe a repris confiance et espoir.

Ce mardi face à la Côte d’Ivoire, les Lions de l’Atlas jouaient une 8e de finale de la CAN, et ils semblaient en être conscients. L’état d’esprit de l’entraîneur et sa rage de vaincre ont été parfaitement transmis aux joueurs qui semblaient tous unis pour la même cause. Une qualification difficile (1-0), face aux champions en titre, il fallait passer par là pour reprendre confiance en notre équipe nationale. Solides, sans être flamboyants devant, les Lions éliminent les Éléphants et sonnent la fin d’une génération.

Dans ce groupe C, le Maroc a fait un vol à l’Italienne. Au moment où Hervé Renard a fait croire aux Congolais et Ivoiriens qu’ils étaient favoris en les laissant face à face dans leur duel, il pique la seconde place qualificative (6 points) aux quarts de finale en laissant derrière un candidat au titre. Un vol à l’italienne est la définition d’un vol rusé, un hold-up bien planifié, et le Renard a eu le flair lors de ses conférences de presse. Il a mis toute la pression sur les épaules des Ivoiriens champions en titre. Il savait d’entrée que défensivement et tactiquement ces onze Lions allaient surprendre tout un peuple. Un public amoureux du jeu court à la brésilienne, qui est aujourd’hui, envoûté par l'esprit italien d'un Renard revenchard. 

Par Nassim Elkerf
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