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CAN 2017. Lions de l'Atlas: Benatia n’a pas la trempe d’un meneur d’hommes.

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Au moment où l'équipe nationale en a le plus besoin, le manque d’un leader charismatique se fait réellement ressentir. Depuis la retraite de Noureddine Naybet, les Lions de l'Atlas tournent en rond. Désespérés, ils sont à la recherche d’un meneur d’hommes qui prend le relai de l'entraîneur sur la pelouse.
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La star de cette équipe de la RD Congo, Cédric Bakambu, le buteur de Villarreal a déclaré en zone mixte, « battre le Maroc est perçu comme un exploit, on a su profiter de notre occasion, et on a tout fait pour gagner ». On comprend tout simplement la jubilation de cette équipe de la RDC, qui n’a jamais connu de victoires face aux Lions de l’Atlas en six confrontations. L’équipe avait, tout simplement, une âme qui a poussé ses joueurs à  réaliser cet « exploit » qui n’était finalement pas si compliqué. Benatia en zone mixte a repris les mots de son sélectionneur, « on a manqué de réussite ».

C’est au moment où on concède un but contre le cours du jeu, et que le sélectionneur se perd en balançant tous ses attaquants qu’un leader de groupe doit se manifester pour secouer ses joueurs. Celui qui pense que Badou Zaki a été seul artisan de « l’exploit » en 2004, est dans le tort. Sur le plan mental, le rôle de Noureddine Naybet sur la pelouse a été à son tour essentiel notamment lors des matchs difficiles comme les quarts de finale face à l’Algérie.

Depuis le départ de Noureddine Naybet, les capitaines se sont succédés, mais aucun ne s’est dégagé comme un meneur d’hommes capable de haranguer ses coéquipiers. Houcine Kharja a essayé, avant lui il y’a eu Youssef Safri, Chamakh (sans brassard) et aujourd’hui Mehdi Benatia. Sauf que ce dernier, alors qu’il dispute sa 3e CAN, ne montre toujours pas ce visage de « patron », tant recherché.

Aujourd’hui face à la RDC on en a la preuve. On a changé trois fois de formation, et presque autant de fois de leader. En début de match, c’était Benatia, durant la seconde période, celui qu’on voyait jouer le rôle du patron n’était autre que Boussoufa. Benatia très timide, au moment qu’on attendait de lui un soutien offensif, n’a pas su porter mentalement les siens. Les Lions de l’Atlas n’ont pas besoin d’une nouvelle ère version Hervé Renard, Le Maroc a surtout besoin d’hommes conscients de leur responsabilité.

Depuis l’édition 2000,  tous les champions d’Afrique avaient un meneur d’homme qui canalise ses coéquipiers sur le terrain. Le Cameroun qui a dominé les débuts du 21e siècle comptait sur Rigobert Song. La Tunisie avait Khaled Badra, l’Égypte a dominé 3 éditions de suite grâce à son cœur battant qui était Ahmed Hassan.  La Côte d’Ivoire carburait avec Yaya Touré en passant par la Zambie de Katongo et le Nigéria d’Obi Mikel … Et le Maroc avait Naybet et son groupe n’est passé loin du titre.

Par Nassim Elkerf
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