L'opération s'est déroulée principalement en Catalogne (nord-est) et il y a pour le moment "quatre ou cinq personnes interpellées, dont l'ex-président du Barça, Sandro Rosell, et sa femme", a précisé cette source à l'AFP.
L'enquête, toujours placée sous le secret de l'instruction, se concentre sur "le blanchiment de capitaux dans des entreprises liées aux droits à l'image de la sélection brésilienne de football", a précisé un autre porte-parole de la police à Barcelone. Sandro Rosell a notamment dirigé la branche brésilienne de Nike.
Des perquisitions étaient en cours mardi au domicile privé des personnes interpellées et au siège d'entreprises à Barcelone, Gérone et Lérida en Catalogne, ainsi que dans la principauté d'Andorre, dans le cadre d'une opération conjointe de la Garde civile et de la police nationale espagnole. Entrepreneur spécialiste du marketing sportif, Sandro Rosell a supervisé le contrat liant la multinationale américaine Nike à l'équipe de Barcelone, avant d'être nommé président du club en 2010, succédant au charismatique Joan Laporta.
Il avait démissionné de ce poste en janvier 2014 après avoir été mis en examen pour fraude fiscale dans le cadre de l'enquête sur le recrutement trouble de l'attaquant brésilien Neymar en 2013. Il avait ensuite été blanchi, grâce à un accord avec la justice stipulant que seul le club serait poursuivi en tant que personne juridique.
M. Rosell sera néanmoins jugé par ailleurs pour escroquerie et corruption en raison d'une plainte parallèle déposée par le fonds brésilien DIS, ancien propriétaire d'une partie des droits de Neymar, qui s'estime lésé par l'opération.
Il sera rejoint sur le banc des accusés par Neymar et les parents de ce dernier, l'actuel président du Barça Josep Maria Bartomeu et l'ex-président de Santos Odilio Rodrigues Filho, le club brésilien d'origine du joueur.