Depuis qu'elle a décidé de retirer l'organisation de la Coupe d'Afrique des Nations 2019 au Cameroun, la Confédération Africaine de football donne le sentiment de patauger dans la semoule. Entre les déclarations tonitruantes d'Ahmad Ahmad et la fausse candidature du Congo-Brazzaville, se dessine un scénario qui va profiter au Maroc. Voici pourquoi.
CAFophonie
À peine la CAN 2019 retirée au Camerounais, le président de la CAF s'est amusé à décaler de manière unilatérale le calendrier des prochaisn tournois continentaux. Ainsi, il a proposé au pays des Lions Indomptables d'organiser la CAN 2021 à la place de la Côte d'Ivoire, qui elle, se retrouve avec la responsabilté d'accueillir l'édition 2023. Mécaniquement la CAN guinéenne est repossée d'autant. Et tout ça sans concertation avec les pays concernés. D'où un certain trouble parmi les dirigeants des Fédérations concernées face aux diktats de la CAF.
Écrans de fumée
Les intentions de candidatures de l'Afrique du Sud et du Congo-Brazzaville ont beaucoup fait parler cette semaine sur le continent. Pourtant, dans le cas du pays de Nelson Mandela, il faut lire entre les lignes. L'Afrique du Sud est prête à se proposer si la CAF le lui demande. On a connu plus enthousiaste au moment d'organiser la grand-messe footballistique. Il faut dire que ce grand pays a déjà accueilli la CAN en 2013, trois ans après le premier Mondial Africain.
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Le Congo-Brazzaville a fait savoir dans un premier temps qu'il candidaterait, avant que Constant Omari, le Président de la Fédération locale de football (FECOFOOT), ne soit recadré par un ministre. À quel cirque sommes-nous en train d'assister? En réalité, en sa qualité de Vice-président de la CAF, Omari s'est répandu dans les médias dans le seul but de faire parler de lui et de noyer le poisson. Car derrière le Cameroun, personne ne s'intéresse vraiment à l'organisation de la 32ème Coupe d'Afrique des Nations de l'histoire, à part le Maroc.
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Lekjaa le stratège
Le président de la Fédération royale marocaine de football est un ambitieux qui sait naviguer dans les arcanes du pouvoir. Sa position de Vice-président de la CAF le place au coeur du réacteur. Son habileté lui permet de manoeuvrer au mieux des intérêts de son pays. La CAN 2019 au Maroc, c'est un secret de polichinelle qui est en train de se matérialiser tout doucement. Avant, bien avant même, que la CAF n'officialise le retrait du tournoi aux Camerounais, agents entraîneurs et journalistes proches de la FRMF en parlaient. Pas deux jours avant, plusieurs semaines.
Sans parler de complot visant à discréditer le pays désigné initialement pour accueillir l'Afrique en 2019, Il y bien eu un plan orchestré par les dirigeants marocains pour sauver la CAN, se poser en première alternative. Unique? l'avenir nous le dira. Mais le sentiment qui se dégage des différentes péripéties survenues depuis la décision de la CAN, laissent penser que Fouzi Lekjaa est en train de réussir son coup, ramener la Coupe d'Afrique des Nations au Maroc.
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