Vidéo. Al Nassr: Mohamed Fouzair, le patron discret

Mohamed Fouzair est ce genre de joueurs discrets, qui mènent leurs équipes au sommet, sans réellement faire de bruit, quitte à passer au second plan au niveau médiatique. C’est ce qui est arrivé en 2016 quand le FUS a été champion du Maroc, et Batna était porté sur les épaules avant son clash avec Regragui et son départ forcé.

Formé au Raja, c'était au tour de Fouzair de prendre ses responsabilités et donner raison à Regragui qui lui avait fait confiance et ne plus accepter le fait de se faire éclipser. Il a réussi en quelques coups de pattes magiques à se mettre tous les spécialistes dans la poche… y compris Hervé Renard, qui l’a convoqué plusieurs fois aux rassemblements des Lions de l’Atlas. On savait alors qu’il n’allait pas rester longtemps au Maroc pour répondre aux sirènes étrangères.

Il fait le choix de rejoindre Al Nassr aux dépens de quelques clubs européens de second rang. Grand club d’Arabie Saoudite, il n’a pas posé les pieds n’importe où, Fouzair savait que derrière les jaunes, se cachait une immense pression populaire. Le meneur de jeu arrive à 16 millions de dirhams, un chiffre qui le force à être performant dès le départ.

Petit à petit, il s’est fait une place dans les coeurs des supporters. Et dans des clubs comme Al Nassr, Al Hilal, Al Ahly ou encore Al Shabab en Arabie Saoudite, si le joueur arrive à convaincre le public, il a tout gagné… et pas que sur le point psychologique. Puisqu’au football d’aujourd’hui, tout marche comme sur des roulettes quand les finances vont bien, Fouzair a enchaîné pour prouver qu’il faisait partie des grands joueurs, qui écrivent de belles histoires en Asie, malgré les clichés.

Capable d’éliminer n’importe quel défenseur en face de lui, Fouzair a la technique et la vision de jeu qui s’allient à sa vitesse de pointe. Ce qui fait de lui un joueur redoutable qui a su comment compenser sa petite taille, par son équilibre balle aux pieds et son engagement sur le terrain. Il ne se montre à aucun moment de la rencontre nonchalant, au grand bonheur de tous ses entraîneurs.

Walid Regragui, l’homme qui lui a permis de dévoiler son énorme potentiel au FUS ne dit que du bien de son ancien meneur de jeu. Nul doute qu’il regrette son départ, mais comme le coach le dit lui même, tant que c’est pour le bien du joueur… pourvu qu’il réussisse ! Autant dire qu’il le réussi, et il le fait très bien à Al Nassr. Avec à ses côtés un joueur comme l’ancien international égyptien Hossam Ghaly (ex-Tottenham et Al Ahly…), il ne peut que s’améliorer au fil des matchs et pourquoi pas partir en Europe… il ne serait ni le premier, ni le dernier à commencer par le Golfe pour filer au vieux continent ensuite, car après tout, il n’a que 25 ans.