Rachid Taoussi divise la famille rajaouie et suscite le courroux de l’AS FAR

La venue de Rachid Taoussi au Raja de Casablanca fait des vagues. Surfant sur la sensibilité des Rajaouis dont l’équipe est mal en point, il est accusé de pêcher en eaux troubles. Lors de la cérémonie de sa présentation officielle, jeudi 12 novembre au siège du club, il a juré, en homme pieux qu’il est (le Saint-Coran ne le quitte jamais), de redorer le blason terni du Raja.

Mais à peine a-t-il entamé son travail que les dissensions sont apparues au sein des Verts. Et ce ne sont plus seulement les supporters qui restent divisés quant à sa venue, ni les membres de l’équipe dirigeante. C’est désormais le président, Mohamed Boudrika, et son bras droit, Rachid Boussairi, par ailleurs très unis- du moins avant la venue de Taoussi- qui vivent une lune de fiel.

Selon des sources de Le360, le nouvel entraîneur du Raja, qui avait fait la connaissance de Boussairi au Moghreb de Fès, le consulte pour les grandes décisions en omettant l’avis des autres dirigeants dont le président himself. Ce qui n’a pas été du goût de ce dernier. D’autres membres du bureau dirigeant s’apprêteraient à hausser le ton contre Taoussi et le président Boudrika, allant jusqu’à remettre en cause le bien-fondé de l’enrôlement du coach.

Rachid Taoussi n’en est, toutefois, pas à sa première «œuvre» de semer la discorde et récolter l’animosité. Voulant ramener, l’international Abderrahim Chakir, capitaine de l’AS FAR, dont le contrat expire en été prochain, il a mis dans l’embarras les dirigeants de l’équipe militaire. Lesquels s’empressent de prolonger le joueur convoité.

Taoussi a également jeté son dévolu sur l’attaquant de l’AS FAR Youssef Anouar. Une autre «provocation», ont jugé les responsables de l’équipe rbatie. Une mise en garde claire a été adressée au «provocateur» lui signifiant que le joueur «n’est pas à vendre pour tout l’or du monde». Boubker El Ayoubi, le président délégué de l’AS FAR, a tenu une réunion urgente, en milieu de semaine, avec les responsables pour affirmer son attachement aux deux joueurs convoités par Taoussi.

Taoussi qui se pare les plumes du Taouss (le paon), risque de buter sur les exigences d’un public atrabilaire qu’est celui du Raja. Un public beaucoup plus exigeant que ceux qu’il a connus auparavant. Premier test d’envergure : mardi 17 novembre contre le Moghreb de Tétouan. Wait and see.