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Euro-2016: Allemagne-France, duel au soleil pour une place en finale

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Trente degrés sur le terrain et 90, voire 120 minutes pour monter au zénith du foot européen: l'Allemagne et la France s'affrontent ce soir (21h00) à Marseille en demi-finales de l'Euro et le vainqueur rejoindra en finale le Portugal de Cristiano Ronaldo.
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A moins de deux heures du coup d'envoi, sous une température étouffante, les premières Marseillaises ont commencé à retentir autour du stade en fin d'après-midi.

"Ce soir, qui ne saute pas n'est pas français", a tweeté l'une des stars de l'équipe de France, Paul Pogba. Lui et ses coéquipiers veulent surfer sur une vague populaire qui va crescendo au fur et à mesure du tournoi et dont ils espèrent qu'elle les portera au bout, comme au Mondial-98.

"Je ne pense pas qu'on soit favori parce qu'on ne joue pas que contre l'équipe de France mais contre tout un pays", a affirmé le sélectionneur allemand Joachim Löw. Hommage sincère ou manière de mettre une pression psychologique supplémentaire sur son adversaire? Sans doute un peu des deux.

"On a un soutien populaire extraordinaire. Cette équipe est aimée par les supporters parce qu'elle ne laisse pas insensible. On ne fait pas tout bien mais on va au bout des choses", a analysé le sélectionneur français Didier Deschamps après la victoire contre l'Islande (5-2) en quarts.

A 500 km de Marseille, des supporters français très particuliers livrent leur pronostic. "Allez, 3-1 pour la France", lâche le cycliste Romain Bardet, avant le départ de la 6e étape du Tour de France dans le Cantal.

Son compatriote et leader de l'équipe FDJ, Thibaut Pinot -un fan de foot- est d'accord: "Je vois une victoire facile". L'équipe Giant, elle, sera déchirée. En son sein, deux Allemands, Simon Geschke et John Degenkolb, et un Français, Warren Barguil. "Peut-être qu'on regardera le match ensemble", sourit Geschke.

- Cuisses de grenouilles -

La presse allemande est confiante. "La vie en raus" ("dehors" en allemand), titre le quotidien populaire Bild, en français dans le texte. Le sérieux quotidien conservateur Frankfurter Allgemeine Zeitung (FAZ) opte pour la métaphore culinaire: il affiche en Une une photo de cuisses de grenouilles.

Dans la presse française, la tonalité est plus solennelle: "Jour de gloire" pour le quotidien sportif L'Equipe, "Le grand soir" pour Aujourd'hui en France/Le Parisien.

Une différence de ton révélatrice du complexe d'infériorité français face au rival allemand: la France a été éliminée par l'Allemagne successivement aux Mondiaux 82, 86 (demi-finales) puis 2014 (quarts).

Il y a deux ans, ce match avait matérialisé le gouffre entre les deux équipes. "La France est un peu plus forte" aujourd'hui, assure Löw. En rappelant dans la foulée que la Mannschaft "sera l'adversaire le plus difficile pour elle jusqu'ici" dans cet Euro (Roumanie, Albanie, Suisse au premier tour, Eire en huitièmes puis Islande en quarts).

"On a une nouvelle page à écrire", réplique Deschamps. La France espère rééditer à domicile ses sacres de 1984 (Euro) et de 1998 (Mondial). Cette année-là, Deschamps était le capitaine des Bleus.

La tâche sera toutefois immense pour une équipe amputée de cinq titulaires de 2014 (Varane, Sakho, Debuchy, Valbuena, Benzema). L'Allemagne, lancée dans la quête d'un doublé Coupe du monde-Euro, n'a pas été étincelante mais a affiché une solidité et une cohésion impressionnantes.

- Le pari de Beckenbauer -

La Mannschaft sera privée d'éléments majeurs (Hummels suspendu, Gomez et Khedira forfaits) après sa qualification contre l'Italie au terme d'une séance de tirs au but irrespirable (1-1, 6 t.a.b à 5). Mais ce groupe a suffisamment de ressources pour briser les espoirs du pays-hôte, à l'image du buteur Thomas Müller, muet pour l'instant mais capable de se réveiller à tout moment.

L'emblématique Bastian Schweinsteiger, un temps incertain à cause d'un genou, sera non seulement disponible mais aussi titulaire, pour la première fois dans cet Euro.

Face à la meilleure défense du tournoi, les Bleus, meilleure attaque, vont miser sur leur impressionnant trio offensif: Antoine Griezmann, meilleur buteur de l'Euro avec quatre réalisations, Olivier Giroud et Dimitri Payet (3 chacun). Ils attendent également beaucoup de Pogba.

Et après? La légende du foot allemand Franz Beckenbauer en est persuadée: "Le vainqueur de ce soir gagnera l'Euro" dimanche au Stade de France, a-t-il tweeté.

Cristiano Ronaldo et le Portugal ne sont sans doute pas d'accord. Tombeurs du pays de Galles mercredi (2-0), la star du Real Madrid et sa sélection veulent enfin gagner un Euro, douze ans après une défaite traumatisante contre la Grèce en finale de l'édition 2004 organisée chez eux (1-0).

Certes, leur jeu ne fait pas rêver, mais Ronaldo s'en moque: "Nous sommes une vraie équipe, unie, solidaire, c'est de cette façon que nous sommes arrivés là".

Par Le360 (avec AFP)
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