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Il faut finir le boulot, au-delà de la déception de la CAN!

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Le Maroc a perdu une bataille, mais il n’a pas perdu la guerre, bien au contraire.
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Plus le temps passera, et plus on évaluera la participation du Maroc à cette CAN à sa juste valeur. Ce qui compte, à la fin, c’est de retrouver son calme pour comprendre ce qui s’est passé. Et pour mieux préparer la suite. Le Maroc a perdu une bataille, mais il n’a pas perdu la guerre, bien au contraire.

La CAN n’a pas été une déroute, comme on a pu le lire ici et là. C’est exagéré. Le Maroc n’a pas raté sa CAN mais un match, face à une équipe d’Egypte qui a sorti au passage la Côte d’Ivoire et le pays hôte, le Cameroun et qui a fait preuve d’une abnégation et d’une détermination proprement extraordinaires en finale contre le Sénégal.

En 2019, le Maroc n’a pas fait mieux, en se faisant sortir dès les huitièmes par le modeste Bénin après une série de prestations en demi-teinte. La dernière fois que les Lions ont fait mieux, c’était en 2004 à Tunis, quand personne ne les attendait.

Quelles ont été les performances marocaines depuis cette fameuse CAN 2004? Pas grand-chose, que des éliminations en phase qualificative pour la phase finale ou des sorties sans gloire dès le premier tour. Jusqu’en 2017, avec Hervé Renard sur le banc.

L’équipe d’Egypte est pratiquement la même que celle qui a sorti le Maroc en 2017. Le Sénégal a joué les deux dernières finales. Quant au Burkina, c’est une nation montante qui a joué la finale 2013.

On le voit donc, le Maroc, qui a terminé 5ème de cette CAN a été devancé par des équipes au niveau, qui ont globalement et plutôt largement fait mieux que lui sur ces dernières années. Ces équipes roulent ensemble depuis de longues années, elles forment des blocs soudés qui ont un important vécu commun. Ce n’est ni un hasard ni un scandale, si elles ont fini devant les Lions de l’Atlas.

Ce qui a été fait avec le football de clubs, où les Marocains ont retrouvé les sommets africains, est un peu plus compliqué en sélection. Pourquoi? Parce que la concurrence est plus forte en sélection, alors que la plupart des grands clubs africains n’arrivent pas à garder leurs meilleurs joueurs.

Bien sûr, il n’y a pas de quoi se réjouir d’une élimination en quarts. Même si l’objectif de la gagne n’a pas été clairement énoncé, une sélection comme le Maroc doit jouer la gagne. Elle ne peut pas ou ne peut plus faire de la figuration.

On ne saura jamais si l’Egypte a renversé le Maroc parce qu’elle lui était intrinsèquement supérieure, ou parce que coach Vahid s’est trompé dans sa composition d’équipe, son coaching et son approche globale du match. Ça se discute. Mais la fragilité mentale des Lions, leur réflexe quasi génétique de se replier quand ils ouvrent le score, ne sont pas nés avec Vahid. Ces faiblesses font partie de l’ADN du football marocain. On peut reprocher à Vahid de ne pas les avoir réparées, pas de les avoir créées.

Quand les Marocains ont choisi de défendre après avoir ouvert le score, face à l’Egypte, ils n’ont pas joué contre-nature. Bien au contraire. Avec Renard, comme avec Gerets quelques années auparavant, il y a eu un vrai effort pour essayer de corriger ce mal endémique. Avec Vahid, la mission sera difficile étant donné la mentalité plutôt défensive du coach. Et étant donné aussi, et surtout, le profil des joueurs disponibles en en ce moment…

Mais on ne va pas en rester là. La colère passera, la frustration aussi. Il faut rester beau joueur, fairplay, au lieu de faire de chaque défaite un deuil national.

Il faut comprendre que le Maroc a gagné un noyau dur, avec un paquet de joueurs nouveaux et jeunes qui ont une énorme marge de progression devant eux. Ce groupe vit bien et progresse, c’est évident. Il ne faut pas le casser mais le protéger, en lui laissant l’opportunité de grandir.

Il faut aussi rappeler que l’objectif ultime de l’ère Vahid reste encore réalisable: une qualification pour le Mondial du Qatar, pour laquelle il ne reste qu’un match barrage à disputer face à la RDC.

Une RDC, ex-Zaïre, avec laquelle nous avons de très mauvais souvenirs. En 1974, c’est le Zaïre qui a empêché une très bonne génération de Lions de l’Atlas d’aller au Mondial. Plus près de nous, à la CAN 2017, la RDC avait battu le Maroc d’emblée (1-0).

Changer l’organigramme du football marocain, ou le staff technique, cela revient à chambouler ce noyau dur de joueurs dont on parlait plus haut. Et cela revient surtout à se compliquer la tâche face à la RDC, alors que le Maroc, sur le papier et avec le staff et les joueurs actuels, semble avoir tous les atouts en main.

Pourquoi se tirer une balle dans le pied, alors que l’objectif du Mondial est plus près que jamais? Laissons-les travailler en paix, ils peuvent encore nous faire rêver.

Par Footix marocain
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2 commentaires /

  • EL Morabet
    Le 07 Feb. 2022 à 11h35
    Salam ouralaycom à tous.
    je crois bien avec cette équipe, du Maroc nous participerons bien sur au
    mondial qatar 2022. nous sommes éliminé au quart de finale de la can 2021 à
    cause de quelques erreurs en défense. sinon nous avons une trés bonne équipe pour l'avenir du football Marocain, l'année prochaine nous irons chercher la Can au Cote-D'ivoire amine.
  • adnan
    Le 07 Feb. 2022 à 10h44
    Il faut dire la vérité, tout le monde pompe de l'argent de cette équipe...le Sénégal à gagné avec 10 fois moins de budget.
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