La Coupe du monde des clubs est une compétition dont la principale caractéristique est qu’elle est inégalitaire. Jugez-en. Son huitième de finale est composé d’un seul match, et non pas huit. Pire, c’est la plus faible équipe (théoriquement) qui est livrée en pâture à l’équipe du pays hôte de la compétition lors cet unique match des huitièmes. Mercredi dernier, Al Jazira, représentant du pays hôte (les Emirats) a battu les Néo-Zelandais d’Auckalnd, représentants de l’Océanie.
Al Jazira passe ainsi en quarts de finale où il n’y aura que deux matchs et non quatre. Le premier opposera, samedi 9 décembre, le club émirati au club japonais, Urawa Red Diamonds, Champion de la Ligue de l’AFC. Un duel entre équipes asiatiques, qui ne devaient pas se rencontrer à ce stade de cette compétition, dont l’ancien nom était la Coupe intercontinentale.
C’est également à partir de ces quarts de finale que le Wydad de Casablanca, champion de la LDC CAF, va faire son entrée en lice, la même journée du samedi, contre les Mexicains de Pachuca (Champions de la CONCACAF).
C’est certainement le match à ne pas rater par le représentant de l’Afrique et du Maroc, car une victoire le placerait dans le dernier carré des grands.
Mais en cas de victoire, et selon le bi-hebdomadaire Al Mountakhab de ce vendredi 8 décembre, le WAC tombera sur un roc, à savoir le club brésilien de Grémio, champion de la Copa Libertadores. En effet, le club carioca, représentant de l’Amérique du Sud et la ville de Porto Alegre, ne jouera son premier match que lors de la demi-finale, au même titre que l’ogre européen, le Real Madrid, qui a profité de la même faveur afin de garder la fraîcheur.
Ce favoritisme explique pourquoi la Coupe du monde des clubs est restée, durant ses 13 éditions passées, la chasse gardée de l’Europe (9 titres remportés par 6 clubs différents du vieux continent) et du Brésil (cinq titres pour trois clubs auriverde). Qui donc pour mettre fin à cette hégémonie, en attendant la Coupe du monde des clubs à 24 équipes, un projet que compte introduite Gianni Infantino, le patron de la FIFA, dans les quatre prochaines années?