La justice a, semble t-il, rattrapé l'ex-président de la Fédération internationale d'athlétisme (IAAF). Remplacé cet été à la présidence de l'IAAF par le Britannique Sebastian Coe, Lamine Diack a été mis en examen, lundi à Paris, dans un dossier de corruption lié à la lutte antidopage, selon une source judiciaire, citée par l'AFP. Un médecin, qui était en charge de la lutte antidopage à la fédération jusqu'à fin 2014, est également impliqué.
Diack est accusé de corruption passive et blanchiment aggravé. Habib Cissé, son avocat, lui, est accusé de corruption. Les deux hommes ont été laissés libres sous contrôle judiciaire.
A la fin de son mandat, plusieurs affaires sont venues ternir le bilan de Lamine Diack, 82 ans. Son fils, Pape Massata Diack, chargé de mission marketing au sein de l'IAAF, a été contraint de quitter l'instance, accusé d'être impliqué dans une affaire de corruption visant à couvrir des cas de dopage en Russie.
Le trésorier de l'IAAF et président de la fédération russe, Valentin Balakhnichev, devrait subitr lui aussi les conséquences de cette affaire. Il avait mis fin à ses fonctions à l'IAAF.
L'enquête des juges français est consécutive à un signalement de l'Agence mondiale antidopage, parvenu début août au parquet national financier (PNF). Après une enquête préliminaire, les investigations ont été confiées à des juges d'instruction financiers.