Filinfo

Botola

Hors jeu. Boudrika-Hasbane: jeu d’enfants

© Copyright : DR
A peine le nouveau président du Raja, Said Hasbane, a-t-il terminé son point de presse que le président sortant, Mohamed Boudrika, lui répond avec véhémence à partir de la Mecque où il effectue le pèlerinage de la Omra. Pauvre Raja !
A
A

On  ne sait pas ce que dit la Charia sur un pèlerin qui effectue la Omra et qui, depuis la Mecque, descend sans ménagement son successeur à la tête du Raja. Mais on sait qu'il est préconisé de ne pas médire, ni rentrer dans des discussions acharnées à même de se transformer en disputes. Le président sortant des Verts, Mohamed Boudrika, dégaine rapidement, et il est plus prompt que le légendaire Lucky Lucke.

N’ayant pas pas gobé le déficit colossal du club, révélé dans un point de presse tenu jeudi soir (30 juin) par Said Hasbane, Boudrika a répliqué avec une célérité incroyable.

Depuis les Lieux Saints, Haj Mohamed a posté, dans la même nuit,  une vidéo dans laquelle il égratigne son successeur. Hasbane a dans un point de presse très court, dit quelques mots et surtout quelques chiffres avant de partir. Ce qui a irrité Boudrika, c’est le déficit de 168 millions de dirhams qu’il a révélé.

Un chiffre très loin de ce qui a été acté dans le rapport financier de Boudrika qui ne comptabilise que 18 millions de dirhams de déficit. Comble d’ironie, les deux hommes disent vrai sauf que l’un parle du bilan d’une année et l’autre évoque les dettes à moyen et long terme.

Le nouveau venu Hasbane a tout compté: les arriérés des salaires, les dettes des fournisseurs, les impôts impayés (30 millions de DH), la cotisation CNSS (10 millions de DH), l’avance de Boudrika ( 11 millions de DH), les investissements en cours et autres. 

Et il a parfaitement raison de donner la photographie financière complète du club. Le déficit est astronomique et il n’y a aucun mal à ce qu’il soit rendu public.

C’est le cumul de dettes de plusieurs années qui ne devrait aucunement irriter Boudrika jusqu’à se donner la peine de poster la vidéo en plein milieu de la nuit à partir des Lieux Saints. Said Hasbane a raison d’être catastrophé par la situation financière du Raja car son surendettement dépasse les limites.

Il vient de prendre les rênes du club, il n’a pas de passif pour que Boudrika très en colère propose un face à face télévisé. C’est un jeu d’enfants. Par contre, ce qui est aberrant, c’est que Boudrika, de promesse en promesse, n’a pas payé ses salariés depuis des mois.

Nous les avons rencontrés, certains n’arrivent plus à joindre les deux bouts et se sont refugiés chez leurs parents. D’autres sont menacés d’expulsion de leur foyer pour non-paiement de leur loyer.

Quand on sait que le Raja avec toute sa grandeur a vu son siège privé d’électricité pour non paiement de factures, on comprend le désarroi des petites gens.

L’ex-président du Raja, Abdelkader Retnani, a déclaré récemment dans une radio: «Le Raja est un grand club, il a besoin d’un grand homme ». Petit rajout: l’homme en question doit être un gestionnaire attitré.

Par Hassan Benadad
A
A

Tags /


à lire aussi /


Commenter cet article
Oups ! il semble que votre name soit incorrect
Oups ! il semble que votre e-mail soit incorrect
Oups ! il semble que votre commentaire est vide

Oups ! Erreur de valider votre commentaire

Votre commentaire est en attente de modération


Chargement...

Chargement...

Info

Retrouvez-nous