Raja: une AGE sur mesure pour Mohamed Boudrika

En réussissant à écarter tous les prétendants à sa succession au profit de «son» propre candidat, désormais seul en lice, Mohamed Boudrika campe à nouveau le rôle de l’éternel démissionnaire qui reste toujours à son poste.

Pour certains observateurs, en imposant la seule candidature de Said Ahesbane, Mohamed Boudrika a mis tous les atouts en son côté afin de rester aux commandes.

En effet, dans le meilleur des cas, celui où Ahesbane serait accepté par les adhérents du Raja et élu à la présidence, il deviendrait alors une parodie d'un certain Medvedev coiffé dans l’ombre par un Poutine du nom de Mohamed Boudrika.

Les comptes financiers et autres travers de la gestion du club durant ces quatre dernières années ne risquent sonc aucun déballage sur la place publique. D’autant plus que Hasbane s’est vu imposer, au cas peu probabble où il serait élu, les autres hommes de confiance de Boudrika qui doivent obligatoirement siéger dans le prochain Comité directeur du club.

Mais il n’est pas à écarter, que d’un autre côté, Mohamed Boudrika ait aussi mobilisé une bonne partie des adhérents pour qu’ils refusent de donner leur onction à Hasbane.

Ce plan machiavélique permettrait tout simplement à Boudrika d’être automatiquement invité à continuer à assurer ses fonctions de président jusqu’à nouvelle assemblée.

Boudrika peut même aller jusqu’à demander à Hasbane de retirer sa candidature à la dernière minute. Un jet d’éponge qui permettra de reporter l’AGE à une date ultérieure et, du coup, donner un nouveau sursis présidentiel à Boudrika, qui semble avoir tous les problèmes du monde pour quitter la présidence du Raja.

Cet entêtement risque à la longue de se retourner contre lui, car tous les observateurs commencent à soupçonner la présence d’une (grosse) anguille sous roche.