Crise du Raja. Comment Hasbane profite des failles laissées par le comité de Boudrika

C'est l'histoire de l'arroseur arrosé que les adhérents du Raja vivent en ce moment. Si leur majorité fait son maximum pour renverser et pousser Hasbane vers la sortie, ce dernier lutte contre vents et marrées pour rester sur son siège de président au moins jusqu'au 8 janvier prochain, date de l'assemblée générale extraordinaire. Ce faisant, les adhérents se retrouvent avec les ailes coupées.

Pour resister, Hasbane n'hésite pas à prendre des décisions qui ressemblent à des abus de pouvoir. Mais en réalité, il n'en est rien. Avant de prendre chaque décision susceptible de faire jaser, le président prend toutes les précautions et s'assure que ce qu'il entreprend ne soit pas illégal. Or, le fait de le voir rayer des noms de la liste des adhérents, sans accord préalable de la commission de discipline n'est pas contraire au règlement interne du Raja.

Ces mêmes adhérents victimes qui jugent anormales qu'ils soient radiés, avaient pourtant approuvé cette décision prise à l'époque par l'ancien président, Boudrika. Le comité précédent avait lié les bras des adhérents en se donnant le droit de rayer tous les noms possibles sans pour autant donner de raison valable. Aujourd'hui, ils n'ont plus que leurs yeux pour pleurer dans les bras du comité directeur du club, présidé par Mohamed Saiboub qui ne peut rien faire. 

Sauf que toute l'expérience de cet homme dans le milieu, et sa connaissance du droit, ne l'empêche pas de vendre du "rêve" aux supporters, qui espèrent voir une assemblée générale extraordinaire le 21 décembre. Même sa qualité de président de toutes les sections sportives du club ne lui permet pas de rendre légale ladite assemblée. Avant de plier bagage, l'ancien comité du club avait pris soin de rendre la section foot du club  indépendante de toutes les autres sections. Certes Saiboub est en quelque sorte un homme puissant mais il demeure sans armes face à une décision prise et actée par l'ancien comité. 

On comprend alors que Hasbane ne profite que des failles laissées par l'ancien président, approuvées par les adhérents pour les narguer et rester en place, au grand dam des supporters. En bon politicien, il n'a rien laissé au hasard pour probablement préparer une nouvelle candidature lors de la prochaine assemblée générale. À ce rythme, il ne faut pas qu'on s'étonne de voir Hasbane se présenter, seul, le 8 janvier à sa propre succession, et gagner par défaut... dans un remake de l'AG qui l'avait précédemment élu.