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Vidéo. RÉTRO 2017: le Maroc a pleuré Dolmy comme le Brésil a pleuré Sócrates

Le 27 juillet 2017, le football a perdu Abdelmajid Dolmy, l'illustre joueur, le magnifique homme. L'Mâalem qui fut l'une des dernières icônes du football national était le joueur qui faisait applaudir les rois et qui a permis de faire connaître le Maroc de l'autre côté de l'Atlantique.

L'Mâallem, l'Oustad ou encore Boqal pour les intimes, nous a quitté. Si le ballon était vivant, il serait certainement en train de pleurer toutes ses larmes. Il a laissé le football orphelin... le Maroc pleure son Dolmy comme le Brésil a pleuré Sócrates. Les plus jeunes ne l’ont jamais vu joué, mais ils ont entendu parler de ce numéro 6, qui jouait sans protèges tibias, qui était maigre et qui avait une grosse touffe de cheveux, ne serait-ce, que pour appeler un inconnu avec une “coupe afro” dans la rue. C’est dire que L’Mâalem était bien plus qu’un simple bon joueur de football, Dolmy est devenu une icône en toute simplicité.

Un jeudi soir du mois de juillet, toutes les composantes du football étaient sous le choc. La veille, il allait bien, aujourd’hui, il nous a quitté. C’était un peu trop difficile à y croire pour les proches, ceux qui ont joué contre lui, ceux qui l’ont côtoyé tout au long de sa carrière. Le bon dieu a voulu le reprendre en un clin d’œil, tout comme le destin qui lui avait accordé sa chance en équipe nationale alors qu’il n’avait que 19 ans.

Dolmy au milieu de terrain était tellement bon, qu’il avait révolutionné son poste. Son élégance rappelait celle des joueurs néerlandais de l’époque, sauf que lui, il ne faisait pas plus de 1m70. Il n’était jamais inactif sur la pelouse, “son cerveau travaillait toujours”, disait de lui Mustapha El Haddaoui. Ce dernier qui lui a parlé la veille de sa mort raconte qu’ils avaient prévu “un voyage à Tanger ce week-end, pour raviver la flamme de l’amitié éternelle qui les a lié”.

Dolmy prenait Mustapha sous son aile pour ses débuts, l’a aidé à forger un caractère de vainqueur comme il a fait avec toute la génération qui le respectait et qui s’est déplacée pour ses funérailles ce vendredi à Casablanca. Il suffisait de les voir pleurer, de les écouter évoquer les souvenirs du Mondial pour se rendre compte de l’impact de l’Oustad. Le professeur qui savait toujours quoi faire avec le ballon. Après un match monstrueux face à l’Angleterre en 86, le quotidien sportif L’Équipe qui lui a accordé un 9/10, la plus haute note accordée par le média français lors du Mondial mexicain.

Dolmy est Larbi Batma du football. Jamais de fausse note, aimé par tout un peuple, toujours passionné et pourtant, il n'a jamais eu le jubilé qu'il méritait. Comme un autre clin d'oeil du destin qui n'a pas voulu mettre mal à l'aise "l'mâallem moul 6", qui n'a jamais apprécié les projecteurs. 

Par Nassim Elkerf
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