Jeux olympiques. Bilan: la chute vertigineuse du sport national

On a eu les débuts, lors des JO de 1960, avec l’Argent au marathon des jeux olympiques de Rome, grâce à Rhadi Ben Abdesslam. Pour revoir le Maroc couronné, on a du attendre les JO de Los Angeles en 1984. On assista alors aux courses les plus marquantes de l’athlétisme marocain.
 
Nawal El Moutawakel et Said Aouita sont sacrés champions olympiques, et feu le roi Hassan II avait fait de ses deux athlètes des héros nationaux. Le défunt roi avait même dit que Aouita avait fait connaître le Maroc mieux que son roi.

En 1988, lors des jeux de Seoul, le Maroc goûte une nouvelle fois à l’or olympique, grâce à Brahim Boutayeb qui a dominé les 10.000m, deux fois le bronze grâce à Said Aouita qui a choisi de courir sur les 800m, et Abdelhak Achik qui avait fini 3e de l’épreuve de boxe des 54kg.

4 ans après, place au soleil de la Catalogne. Barcelone accueille les JO de 1992, et les yeux sont braqués sur nos Marocains qui se sont déplacés avec une délégation de 43 athlètes. Durant ces jeux, le Maroc a goûté aux 3 métaux, une première.
 
L’or a été remporté par Khalid Skah, Rachid Labsir a occupé la 2e marche du podium des 1500m, et Mohamed Achik a imité son frère, qui 4 ans auparavant avait réussi à décrocher la médaille de bronze en boxe.

Arrive alors les JO d’Atlanta en 1996 avec le cauchemar de Hicham El Guerrouj, qui chute alors qu’il est l’un des grands favoris et se contente d’une 12e place. Heureusement pour le Maroc, à l’époque Khalid Boulami et Salah Hissou avaient terminés 3e de leurs courses respectives( médailles de bronze).

En 2000, à Sydney, plus de 55 athlètes marocains formaient notre délégation. Une première, et parce que le 5 était notre chiffre fétiche, on termine les jeux avec 5 médailles, dont une en argent, remportée par Hicham El Guerrouj. Nezha Bidouane, Ali Ezzine, Brahim Lahlafi ou encore Tahar Tamsamani en boxe avaient décroché  la médaille de Bronze.

Les JO 2004 arrivèrent ensuite, à Athènes. Sur cette terre légendaire de l’olympe, Hicham El Guerrouj jouait sa dernière cartouche pour être enfin sacré champion olympique. Il participe à deux épreuves, la reine du 1500m, et son pêché mignon, le 5000m. Il remporte l’or dans ses deux courses, et devient une légende. Hasna Benhassi avait quant à elle remporté une médaille d’argent en 800m.

À Pékin, plus tard en 2008, le Maroc commence à battre en retraite. C’était les premiers signaux qui montraient que quelque chose ne tournait pas rond dans le système actuel, mais rien n’a été fait. On s’était contentés de l’argent de Jaouad Gharib au marathon, et le bronze de la talentueuse Hasna Benhassi. Et depuis, R.A.S.

Rien à signaler puisqu’en 2012, lors de la 30e édition des jeux à Londres, on ne fait pas mieux qu’une petite médaille de bronze remportée à l’arraché par Abdelaati Iguider. Et quatre ans après, après quelques millions de dirhams déboursés dans les stages et autre gestion hasardeuse, on a droit au même bilan chez les Cariocas.

Un séisme secoue une nouvelle fois le sport national. Seul Mohammed Rabii, 23 ans, a fini 3ème en boxe, dans la catégorie des mi-lourds. Encore heureux, car sans le résultat du jeune boxeur, qui touchait jusqu’à janvier dernier pas plus de 5000dhs par mois, le Maroc n’aurait pas figuré sur le tableau des médaille, ce qui n’est jamais arrivé depuis 1976, et les jeux olympiques de Montréal.