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Garrido, Ammouta, Lamrabet, la malédiction des vainqueurs

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Il ne fait pas bon remporter des titres prestigieux en ce moment au Maroc. Sur une année, trois entraîneurs ayant remporté des titres prestigieux ont perdu leur poste dans la foulée. Comment l'expliquer?
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Remporter une Ligue des Champions, la Botola, ou une Coupe de la CAF, n'apporte ni sérénité ni confort aux entraîneurs qui ont exercé au Maroc ces derniers mois. Tour à tour, Houcine Ammouta (Wydad), Driss Lamrabet (IRT) et Juan Carlos Garrido ont été limogés par leurs clubs respectifs après les avoir portés au firmament. Qu'est-ce qui peut bien expliquer cette précarité des entraîneurs à succès dans le Royaume?

Les joueurs font la loi

Le 4 Novembre 2017, Houcine Ammouta remporte la Ligue des Champions avec le Wydad de Casablanca. Mais l'euphorie tourne court. Le 9 janvier suivant il est viré par Said Naciri. En pleine crise de résultats sur le plan national, le président du WAC en profite pour limoger un entraîneur qui ne fait plus l'unanimité dans le vestiaire. Remobiliser les joueurs rapidement après un succès sportif retentissant, recquiert l'adhésion totale d'un groupe et des qualités managériales infaillibles, car il faut lutter au quotidien contre une forme de démobilisation post-victoire. Les joueurs Wydadis voulaient du changement, ils ont obtenu gain de cause.

La folie des grandeurs

Lorsqu'en mai dernier L'Ittihad Riadhi de Tanger enlève la Botola pour la première fois de son histoire, Driss Lamrabet et son staff sont sur un nuage, comme toute la ville du Détroit. Mais là aussi la lune de miel est vite écourtée.  Quand la saison redémarre, l'IRT enchaîne 3 matches nuls. C'est suffisant aux yeux des dirigeants tangérois, pour se séparer de Lamrabet. Avec la perspective d'une participation à la Ligue des Champions, celui qui a permis à Tanger de toucher le graal n'est déjà plus à la hauteur des ambitions. 

Quand l'ego ressurgit

Le dernier exemple en date est tout frais. Hier c'est Juan Carlos Garrido, celui qui a ramené le Raja de Casablanca sur le devant de la scène africaine il y a deux mois n'est déjà plus l'entraîneur des Verts. En cause selon son président Jawad Ziyat, un "manque de communication" et des tensions créées dans le vestiaire. Souvent, quand un entraîneur travaille dans le dur et avec abnégation pour gagner un trophée, il se peut qu'il ait tendance à bomber le torse, à juste titre. Et même s'il peut être tenté de régler des comptes en interne, il n'en sort jamais vainqueur.

Les cas de Lamrabet, Ammouta, et Garrido sont forcément différents, comme leurs clubs respectifs ne se ressemblent pas. Mais au final, une question reste en suspens et elle est valable pour tous, pourquoi tant d'empressement à virer celui qui a fait gagner?

 

 

 

 

 

Par Le360sport
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