Sacrée en 2004 et 2008, la "tsarine" de la perche rêvait, à 34 ans, de conclure sa carrière en apothéose par un troisième titre olympique mais elle restera comme l'un des grands absents des Jeux de Rio.
Jamais contrôlée positive, elle avait été exclue par la fédération internationale (IAAF) à la suite d'un rapport sur le dopage généralisé dans l'athlétisme russe. Son appel avait été ensuite rejeté par le Tribunal arbitral du sport.
"Merci à tous d'avoir enterré l'athlétisme. C'est purement politique", avait-elle alors déclaré à l'agence de presse russe TASS. La pilule a manifestement du mal à passer. Aux journalistes à Rio, elle a revendiqué une aigreur intacte.
"Bien sûr je suis en colère de ne pas être là comme compétitrice, mais j'ai besoin d'être là. Je ne serai jamais d'accord avec le fait qu'ils m'ont exclue, je ne le pardonnerai jamais", a-t-elle déclaré selon l'agence Tass. "Que puis-je dire à celle qui sera championne ? Elle sera deuxième par défaut".
La perchiste a été élue par un panel d'athlètes pour un mandat de huit ans au CIO avec l'Allemande Britta Heidemann(escrime), la Sud-Coréenne Seug-min Ryu (tennis de table) et le Hongrois Daniel Gyurta (natation).
"Les athlètes sont le coeur des Jeux olympiques. Leur voix est importante pour le CIO", a déclaré son président Thomas Bach dans le communiqué, qui précise que la commission est censée être le "lien entre les athlètes et le CIO".