Hors-jeu. Hogra à Oujda

Les Oujdis ont longtemps souffert de leur situation dans le temps et dans l’espace. La capitale de l’Est était une ville lointaine pendant des décennies, aussi bien dans le sens de distance géographique, économique que politique.

Il fut un temps où il fallait plus de 24 heures pour arriver à Oujda. Il fut un temps aussi où cette région fut catégorisée dans le Maroc inutile et sériée dans la case rebelle.

Depuis 1994, date de la fermeture de la frontière avec l’Algérie, les Orientaux ne commercent plus avec le pays voisin et ont perdu d’importantes sources de revenus.

Les Oujdis, qui sont des hommes et des femmes valeureux, ont beaucoup souffert et ont souvent enduré sans manifester. Sauf quand un arbitre de l’acabit de Taoufik Gourar, sous l’emprise d’on ne sait quelle folie, a voulu décimer toute une équipe par une avalanche de cartons lors du match WAC-MCO.

Disons-le tout de suite, le WAC n’a pas besoin de coup de main de l’arbitre et ne l’aurait jamais demandé. La preuve, les Wydadis ont perdu trois match successifs avant leur victoire contre les Oujdis.

Ironie de l’histoire, il y a exactement 60 ans, le MCO a remporté la première coupe du trône en battant ce même WAC, en présence du grand roi Mohammed V.

Aujourd’hui, les Oujdis se battent pour se maintenir en Botola 1. Mais un arbitre hystérique a décidé de battre le record du monde des cartons distribués à leurs dépens.

Pauvre arbitre. Il est rentré plutôt dans le Guinness de la médiocrité. Il n’est pas le seul d’ailleurs car son compère, le président de la commission de l’arbitrage, Yahia Hadka, a dérapé plus que lui en cautionnant ce scandale.

Ce dernier a certainement vu un autre match puisqu’il a osé dire que l’arbitre Gourar a fait un bon match. Il a été tout bonnement débouté par ses pairs de la FRMF qui ont annulé 3 des 12 cartons et surtout suspendu ledit arbitre.

Si Yahia Hadka a un peu de courage, il devrait démissionner pour que l’on ne se moque pas de lui. Et pour cause, il est le seul à avoir défendu le diable face à la récrimination de toute l’opinion publique nationale.

Voire. A Oujda la population est sortie manifester dans la rue contre cette injustice et a mis à l’index la FRMF, qu’elle a taxée de tous les maux.

La «Hogra» a été sur toutes les lèvres des supporters, mais aussi des associations de la société civile et des partis politiques. L’affaire est arrivée même jusqu’au parlement.

Maintenait que le mal est fait et que le règlement a été appliqué, il faut réparer l’injustice. Comme dans les erreurs judicaires, il faut gracier l’entraineur et les joueurs. Comme cela on ne dira plus que le MCO est victime de la «Hogra».