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Espagne: le Barça rêve d’une nouvelle dynastie, le Real d’une nouvelle ère

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Exit Benzema et Busquets: les deux géants espagnols, le Real Madrid et le FC Barcelone, s’apprêtent à repartir en quête d’une nouvelle couronne en Liga, après avoir refermé deux des plus belles pages de leur histoire.
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Que reste-t-il des Clasico enflammés de la dernière décennie? Plus grand chose, répondront les plus nostalgiques. Karim Benzema a cédé aux avances de l’Arabie saoudite. Gerard Piqué, Jordi Alba et Sergio Busquets, derniers représentants du "grand Barça", sont partis. Mais l’institution demeure, après avoir touché le fond il y a 2 ans.

Le retour d’un grand Barça?

Endetté et sans repères ni star capable de combler le vide laissé par le départ de l’idole Lionel Messi, le FC Barcelone a remporté en mai son premier titre de champion d’Espagne depuis 2019.

Il a retrouvé son identité de jeu sous les ordres de Xavi, en la jouant parfois petit bras (16 victoires sur 28 par un but d’écart). Emmenés par Pedri (20 ans) et Gavi (19 ans), les deux nouveaux phénomènes du football espagnol, et un Robert Lewandowski toujours aussi adroit devant le but, les Catalans ont terminé avec 10 points d’avance sur le rival madrilène.

En coulisses, le club a repris le contrôle de ses finances, même si tout n’est pas encore rose. Le Barça attend toujours des départs avant de pouvoir tenter un ou deux gros coups… et enregistrer officiellement ses nouvelles recrues auprès de LaLiga: l'Allemand Ilkay Gündogan, ex-pierre angulaire de Manchester City, le défenseur espagnol Iñigo Martinez et le milieu de terrain Oriol Romeu.

A défaut d’avoir pu ramener Lionel Messi chez lui, comme l'avait promis le président Joan Laporta, le FC Barcelone s’est donc renforcé grâce à ces signatures. Mais suffiront-elles pour éviter un nouvel échec en Ligue des champions? Il en faudra certainement plus pour enclencher un nouveau cycle victorieux en Catalogne.

Le Real attend Mbappé

Viendra, viendra pas ? Le feuilleton Mbappé a de nouveau rythmé l'été, alors que le PSG, certain que le champion du monde 2018 a conclu un accord avec le club madrilène pour un transfert libre l'an prochain, tente de le pousser vers la sortie pour récupérer des indémnités.

En attendant une décision de l'international français, le Real continue de préparer sa transition enclenchée depuis le départ de Cristiano Ronaldo en 2018. Dernier arrivant: le prodige anglais Jude Bellingham, 20 ans, recruté pour 103 millions d'euros. Même après avoir tout gagné, Toni Kroos et Luka Modric sont toujours là. Les deux trentenaires ont rempilé pour une saison supplémentaire, en signe de passage de relais auprès des jeunes Eduardo Camavinga, Aurélien Tchouameni ou Federico Valverde.

Seul hic, le Real va débuter cette saison sans attaquant de pointe de calibre international, après le départ surprise de Karim Benzema en Arabie saoudite. Joselu, 33 ans, troisième meilleur buteur du championnat l’an dernier, a été prêté avec option d’achat par l’Espanyol Barcelone, relégué en deuxième division. Une bonne garantie en Liga, mais qui n'a jamais disputé de coupe d'Europe.

Pour sa dernière saison à Madrid, Carlo Ancelotti se dirige donc vers un changement de système: sans numéro 9 mais avec Bellingham au coeur du jeu et les flèches Vinicius et Rodrygo sur les côtés.

Derrière les deux géants, l'Atlético reste sur une bonne lancée, porté par le retour en grâce d'Antoine Griezmann, meilleur passeur du championnat (16 passes décisives). Les Colchoneros ont recruté malin, avec les arrivées du défenseur turc Çağlar Söyüncü ou des latéraux espagnols César Azpilicueta et Javi Galan.

Toujours séduisante, la Real Sociedad de Mikel Merino va disputer la Ligue des champions pour la première fois depuis 2013/14 et aura sûrement du mal à jouer sur les deux tableaux.

Le Séville FC, auréolé d'une septième Ligue Europa, se doit de trouver de la régularité en championnat, après une saison catastophique (12e). Son rival, le Bétis, continue de progresser et va disputer les phases de groupes de la Ligue Europa.

Tout comme Villarreal, qui s’est renforcé avec l'arrivée du buteur norvégien Alexander Sorloth.

Une fois de plus, le titre devrait pourtant se jouer entre le Barça et le Real, tous deux en pleine reconstruction après des cycles victorieux, comme leurs stades respectifs.

Par Le360 (avec AFP)
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